mardi, novembre 25

Abidjan, 25 nov 2025 (AIP)- Le Forum des médias africains sur les Maladies tropicales négligées (MTN), un événement d’envergure panafricaine qui rassemblera près de 100 professionnels d’Afrique francophone, anglophone et lusophone prévu les 29 et 30 janvier 2026 à Cotonou, au Bénin, a été ouvert le mardi 25 novembre 2025 lors d’un webinaire, par le président du conseil d’administration (PCA) du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), Bamba Youssouf, et en présence de personnalités africaines du monde médical.

Les travaux en présentiel de ce forum se dérouleront sous le parrainage du ministère béninois en charge de la Santé, du bureau-pays de l’OMS, de l’ONG internationale Speak Up Africa (SUA), de Galien Afrique, de Brands Of a Mission, et de divers autres partenaires techniques et financiers. La grande activité de cette rencontre se tiendra le 30 janvier, la Journée mondiale de lutte contre le MTN.

Bamba Youssouf

Placé sous le thème « De la négligence à la mise en lumière : faire avancer l’agenda africain pour l’élimination des maladies tropicales négligées (MTN)», ce forum vise, selon le PCA du REMAPSEN, à renforcer l’expertise des journalistes spécialistes des question de santé et de l’environnement pour une couverture rigoureuse et responsable des enjeux liés aux MTN, réduire le fossé de l’information avec les populations, inviter les populations à avoir un environnement sain, et inciter les partenaires nationaux et internationaux à financer les activités qui y sont liées, afin de les éradiquer d’ici 2030.

Cette 4ème édition aura comme point d’orgue la soirée-gala des “Awards du REMAPSEN” dotés du Prix Michel Sidibé (ex-directeur exécutif de l’Onusida et actuel directeur de l’Agence africaine du médicament +AMA). Ce prix récompense les six meilleures productions/articles de la presse écrite/en ligne, télé et radio, de l’année précédente sur les deux thématiques-clé du réseau, à savoir, la santé et l’environnement. Le Super prix sera remporté par la meilleure coordination-pays.

Mme Yaye Sophietou Diop (SUA)

Pour la directrice du Partenariat et du Développement à SUA, Yaye Sophietou Diop, «la presse a un grand rôle à jouer, en intensifiant et en diversifiant les productions/articles sur ces thématiques, pour améliorer les conditions de santé et de vie des populations africaines. Aussi, avec le retrait des grands partenaires technique et financiers, nos problématiques de santé doivent être réglées par nous-même les africains et non pas compter sur les apports extérieurs », a-t-elle souligné.

Pr Awa Coll-Seck

« La presse doit lutter contre la désinformation, briser le silence avec des récits poignants, et sensibiliser les populations afin d’humaniser les MTN, qui sont malheureusement perçues dans nos sociétés comme des sortilèges, alors que c’est principalement un problème d’assainissement, surtout en zones rurales et pauvres », a recommandé la présidente de Galien Afrique, Pr Awa Marie Coll-Seck.

Le représentant-résident de l’OMS au Bénin, Dr Kouamé Jean Konan, a invité les médias à travailler en symbiose avec les partenaires au développement pour améliorer durablement la santé des populations, et la réinsertion socio-économique des malades.

Ce webinaire été également animé par des experts en santé publique et en communication pour le changements des normes sociales.

« Notre sacerdoce est d’emmener les décideurs à établir une société plus juste et équitable, quelque soit le domaine », a conclu Bamba Youssouf.

Les MTN constituent un groupe diversifié d’affections qui sévissent principalement dans les zones tropicales, où elles prolifèrent au sein des communautés pauvres. Elles sont dues à différents agents pathogènes (virus, bactéries, parasites, champignons ou toxines) et peuvent provoquer de graves défigurations et d’autres handicaps à long terme qui créent des obstacles à l’éducation, à l’emploi, et au développement socio-économique.

Ces pathologies touchent plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde entier et tuent 170 000 personnes par an. Aussi, 79% des pays africains sont coendémiques pour au moins cinq de ces maladies. On peut citer, entre autres, l’ulcère de Buruli, la dengue, l’éléphantiasis, l’onchocercose, la dracunculose, le ver de Guinée, le trachome, les vers intestinaux, la trypanosomiase, la gale, le pian…

(AIP)

tls/cmas

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