Abidjan, 25 nov 2025 (AIP) – Au Soudan, les Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé lundi 24 novembre une trêve humanitaire unilatérale de trois mois, alors que la guerre qui les oppose à l’armée se poursuit depuis plus de deux ans, rapportent des médias internationaux.
Cette annonce intervient un jour après que l’armée soudanaise a rejeté une proposition internationale visant à instaurer un cessez-le-feu.
Le pays est plongé dans un conflit sanglant depuis avril 2023, opposant le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée et dirigeant de facto, aux FSR de Mohamed Hamdane Daglo, son ancien allié.
Les combats, accompagnés d’exactions commises par les deux camps, ont fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de millions de civils. L’ONU qualifie désormais la situation humanitaire au Soudan de « pire crise au monde ».
Récemment, l’envoyé spécial du président américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a soumis une nouvelle proposition de trêve au nom des États-Unis, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et de l’Égypte. Les détails de ce plan n’ont pas été rendus publics.
Dans une vidéo diffusée lundi, Mohamed Hamdane Daglo a déclaré qu’« en réponse aux efforts internationaux, y compris à l’initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs, nous annonçons une trêve humanitaire de trois mois. »
Cette initiative reste toutefois un geste unilatéral à savoir, sans l’accord de l’armée régulière, aucun cessez-le-feu effectif ne pourra être appliqué sur le terrain. Les médiateurs internationaux appellent désormais les deux parties à saisir cette occasion pour relancer les négociations et permettre l’acheminement de l’aide aux populations.
(AIP)
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