lundi, décembre 22

Casablanca (Maroc), 22 déc 2025 (AIP) – Le Royaume du Maroc a ouvert ses portes aux médias internationaux à travers une visite guidée, en marge de l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025,

Organisée par l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME), cette visite a permis aux journalistes de découvrir le quartier Habous, également appelé Nouvelle Médina, entre héritage séculaire et effervescence sportive.

Une architecture entre tradition et modernité

La visite commence sous une fine pluie qui fait briller les pavés de la Nouvelle Médina. Loin du tumulte des stades, les ruelles blanches et les façades ocres dégagent une sérénité singulière, propice à l’immersion dans l’histoire et l’architecture du quartier. L’air est parfumé par l’odeur de la pierre humide et des épices provenant des souks voisins, renforçant le caractère vivant de cet espace patrimonial.

Construit dans les années 1930 par les français, le quartier Habous offre un charmant mélange d’architecture marocaine et française, créant une atmosphère unique. Dès sa création, le quartier a attiré des négociants prospères, notamment venus de Fès, et compte aujourd’hui plus de 150 boutiques, faisant de cette zone un lieu de commerce prisé.

Les rues larges, les places aérées et les trottoirs couverts traduisent une planification pensée pour la vie quotidienne, loin des labyrinthes des anciennes médinas.

Le guide Mourad Djellaba souligne : « Les Habous ont été conçus comme une médina moderne. C’est une volonté de concilier fonctionnalité urbaine et esthétique artisanale marocaine ». Chaque arcade, chaque porte sculptée et chaque fontaine racontent l’histoire d’un quartier conçu pour préserver l’identité culturelle tout en répondant aux exigences d’une ville en pleine modernisation.

Le marché aux olives : cœur social et commercial

Au détour d’une ruelle, le marché aux olives attire l’attention. Véritable institution, il reste le cœur social du quartier. Créé pour répondre aux besoins des familles lettrées venues de Fès, le marché propose olives de toutes les couleurs, huiles d’argan et plantes médicinales. « Le quartier Habous n’est pas un musée, mais un espace habité et animé », rappelle Mourad Djellaba, tandis que les senteurs d’épices et d’olives accompagnent les visiteurs.

Ce marché illustre également la vocation économique du quartier, où les commerçants locaux perpétuent des traditions séculaires tout en répondant aux besoins d’une population moderne.

Le quartier Habous est aussi un haut lieu d’artisanat. Les rues regorgent de boutiques proposant tapis tissés à la main, poteries de Fès et de Safi, bijoux traditionnels et vêtements marocains. Contrairement à d’autres médinas comme Marrakech, les prix sont souvent fixes et les commerçants respectueux, offrant une expérience agréable pour flâner et effectuer des achats.

Le souk aux olives, les librairies religieuses, les commerces de fruits et légumes et les étals d’épices complètent cette immersion sensorielle, offrant aux visiteurs un véritable festin pour les sens.

Patrimoine vivant et centralité spirituelle

La visite se poursuit vers les mosquées Moulay Youssef et Mohammed V, dont les minarets dominent le quartier et symbolisent la centralité spirituelle de l’espace. Ces édifices offrent un aperçu de la vie religieuse quotidienne des habitants.

Les visiteurs s’arrêtent également à proximité du Palais royal, dont la garde et l’architecture soulignent le prestige et l’importance officielle du site. Le palais demeure un lieu de réceptions royales et de cérémonies protocolaires, impressionnant par sa majesté et l’ordre de ses gardes

Quand le sport rencontre l’histoire

Organisée le dimanche, jour de l’ouverture de la CAN 2025, cette immersion rappelle que le Maroc ne se résume pas à ses infrastructures sportives. En invitant la presse au cœur des Habous, l’ANME offre un autre regard sur le pays hôte : celui d’une nation fière de son histoire, capable d’accueillir la jeunesse africaine tout en préservant ses racines.

Alors que les premiers coups de sifflet résonnent dans les stades, le quartier des Habous continue de vivre au rythme de ses artisans et de ses traditions, offrant aux visiteurs un un cadre paisible de paix avant la ferveur des gradins.

(AIP)

sbi/fmo

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