Sakassou, 22 déc 2025 (AIP)- Le médecin-chef du Service de santé scolaire et universitaire–Santé des adolescents et des jeunes (SSSU-SAJ), Dr Traoré Mamadou, et son équipe ont mené, du 18 novembre au vendredi 19 décembre 2025, une série de séances de sensibilisation dans huit établissements d’enseignement secondaire, afin d’informer les élèves, filles et garçons, sur les conséquences des grossesses en cours de scolarité, les infections sexuellement transmissibles (IST), les maladies sexuellement transmissibles (MST), le VIH/SIDA, ainsi que la toxicomanie.
Ces activités s’inscrivent dans le programme du SSSU-SAJ consacré à la promotion de la santé et à la prévention des comportements à risque chez les adolescents et les jeunes. Au total, 2 280 apprenants ont été sensibilisés, dont 1 193 garçons et 1 087 filles, a indiqué le médecin-chef du service.
Les établissements concernés sont le Lycée moderne, le Collège moderne de Yablassou, le Collège moderne de Goliblenou, le Groupe scolaire Mamie Aya N’Go (GSMAN’GO), le Groupe scolaire Kouadio Germain (GSKG), ainsi que les collèges privés Le Wallet, La Matière Grise et Koffi Malawa.
Dans chacun de ces établissements, Dr Traoré Mamadou et son équipe ont présenté les conséquences sanitaires, scolaires et sociales des grossesses précoces. Ils ont expliqué que ces grossesses peuvent entraîner la perturbation ou l’arrêt du cursus scolaire, l’exposition de l’adolescente à des risques liés à l’immaturité de l’organisme, ainsi que des complications obstétricales, notamment les accouchements dystociques. Ils ont également évoqué les risques de décès du nouveau-né ou de la mère, ainsi que l’exposition accrue aux IST, aux MST et au VIH/SIDA lorsque survient une grossesse en milieu scolaire.
Le médecin-chef du SSSU-SAJ a, par ailleurs, présenté aux élèves les méthodes de prévention des grossesses précoces disponibles gratuitement au sein du service. Il s’agit notamment des implants contraceptifs d’une durée de trois à cinq ans, des pilules contraceptives à prise quotidienne et des méthodes injectables administrées tous les deux à trois mois. Il a précisé que chaque méthode comporte des avantages et des effets secondaires, et qu’aucune ne protège contre les IST, les MST et le VIH/SIDA.
Abordant la question du VIH/SIDA, Dr Traoré Mamadou a rappelé les modes de transmission de la maladie, notamment par les rapports sexuels non protégés, par l’utilisation d’objets piquants ou tranchants souillés de sang contaminé, ainsi que de la mère à l’enfant par voie placentaire ou par l’allaitement. Il a recommandé l’utilisation d’objets à usage unique et le respect des mesures de prévention en milieu scolaire et communautaire.
Les séances de sensibilisation ont également porté sur la consommation de la drogue, du tabac et de l’alcool. Selon l’équipe du SSSU-SAJ, ces substances ont des effets sur la santé des élèves, favorisent l’agressivité et la dépendance, et exposent à des pathologies telles que les cancers de la gorge, des poumons et du foie, l’insuffisance hépatique et la cirrhose. Sur le plan scolaire, ces comportements peuvent entraîner l’exclusion, l’abandon scolaire ou le redoublement.
Dr Traoré Mamadou a, en outre, évoqué les dispositions légales en vigueur, rappelant que la détention, la consommation et la commercialisation de la drogue exposent leurs auteurs à des poursuites judiciaires, à des peines d’emprisonnement et à des amendes prévues par la loi.
Chaque séance s’est achevée par des échanges entre les intervenants et les participants, permettant aux élèves de poser des questions et d’obtenir des éclaircissements sur les thématiques abordées, notamment la santé sexuelle et reproductive, la prévention des infections et les conséquences des comportements à risque en milieu scolaire.
(AIP)
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