Dabou, 23 déc 2025 (AIP) – Les populations de Dabou ont été sensibilisées, lundi 22 décembre 2025 à la mairie, au métier d’orthophoniste ainsi qu’aux différentes pathologies prises en charge par cette discipline paramédicale, à l’occasion d’une rencontre d’information organisée dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation intitulée « L’orthophoniste : pour quoi et pour qui ? ».
Selon la présidente du Réseau des étudiants orthophonistes de Côte d’Ivoire (REOCI), Toutou Kragbé, l’initiative vise à mieux faire connaître l’orthophonie, les troubles qu’elle prend en charge, les professionnels habilités à les traiter, ainsi que les structures où ils exercent. « L’enjeu est de permettre aux populations d’identifier clairement le rôle de l’orthophoniste et de savoir à quel moment y recourir », a-t-elle expliqué.
Mme Kragbé a indiqué que l’orthophonie est une discipline paramédicale chargée du dépistage, de l’évaluation et de la rééducation des troubles du langage, de la communication orale et gestuelle, ainsi que de la déglutition. Elle concerne notamment les personnes ayant perdu l’usage de la parole à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC), les enfants autistes, ceux présentant un retard de langage, les enfants nés prématurés ou ayant subi une souffrance néonatale, ainsi que les personnes atteintes de bégaiement.
Les enseignants, les chanteurs et les élèves ayant des difficultés de lecture, d’orthographe ou même de calcul figurent également parmi les bénéficiaires potentiels de la prise en charge orthophonique, a-t-elle ajouté.
Pour chacune de ces pathologies ou difficultés, la présidente du REOCI a précisé que des bilans et des tests sont réalisés, suivis d’un diagnostic et de la mise en place d’un projet thérapeutique personnalisé, afin d’assurer un suivi adapté à chaque patient.
Elle a, par ailleurs, souligné que les orthophonistes exercent déjà dans certains établissements sanitaires publics du pays, notamment au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody, au CHU de Treichville et au Centre hospitalier régional (CHR) de Bouaké. À cet effet, elle a invité les responsables du système éducatif, les enseignants et les élèves à consulter un orthophoniste pour identifier l’origine de certaines difficultés scolaires avant d’en attribuer les responsabilités.
Mme Kragbé a relevé qu’à ce jour, une quarantaine d’orthophonistes sont formés et actifs pour l’ensemble de la population ivoirienne, d’où la nécessité de renforcer la sensibilisation autour de ce métier encore méconnu.
La secrétaire générale de la préfecture de Dabou, Assémien Yoboué Viviane Edde, s’est félicitée du choix de Dabou comme première étape de cette campagne nationale et a exprimé le souhait que, dans un délai relativement court, le métier d’orthophoniste soit mieux connu et largement répandu, au bénéfice du bien-être des populations.
(AIP)
bec/cmas
