Côte d’Ivoire-AIP/ Des universitaires et experts réfléchissent à Abidjan à la réduction des inégalités à travers l’état civil
Par PIECHION BENJAMIN SORO / 18 décembre 2025 à 09:40 / il y a 10 heures / Temps de lecture : 3 minAbidjan, 18 déc 2025 (AIP) – Un colloque international pluridisciplinaire consacré à la problématique de la réduction des inégalités à travers l’amélioration de l’état civil s’est ouvert le mercredi 17 décembre 2025 à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody.
Placées sous le thème ‘’Crise de l’état civil : déclaration et enregistrement des décès des femmes pour réduire les inégalités et produire un état civil sécurisé’’, ces assises sont organisées sur trois jours par l’organisation non gouvernementale Association nationale d’aide à l’enfance en danger (ANAED), en partenariat avec l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Le directeur de cabinet du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant (MFFE), Moussa Diarassouba, a souligné que l’état civil constitue avant tout un droit humain fondamental, garantissant l’identité, la reconnaissance légale et une gouvernance efficace.
Il a insisté sur la nécessité de renforcer la déclaration et l’enregistrement des décès, notamment ceux des femmes, afin de lutter contre les inégalités et de rendre visibles toutes les vies dans les statistiques nationales.
Selon lui, une gouvernance moderne, inclusive et efficace ne saurait tolérer l’invisibilité d’une partie de la population, en particulier des femmes, au cœur de la vie familiale, sociale et économique. Il a réaffirmé, à cet effet, l’engagement du MFFE à faire de la réduction des inégalités de genre une priorité de l’action publique.
Le directeur régional du MFFE dans la Bagoué, Closius Adjamian, a pour sa part estimé que ce colloque constitue bien plus qu’un cadre académique, le qualifiant de mouvement de vérité collective visant à analyser la crise de l’état civil sous l’angle de l’équité, de la gouvernance et de la dignité humaine.
Il a indiqué que les travaux permettront d’interroger les normes, les pratiques communautaires et les mécanismes institutionnels liés à l’enregistrement des faits d’état civil, tout en évaluant les résultats du projet d’amélioration de l’enregistrement des décès féminins en Côte d’Ivoire.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par les interventions du président du comité d’organisation, Dr Coulibaly Zoumana, de la directrice exécutive de l’ANAED, Traoré Ségama, une visioconférence animée par le chef de projet Etat civil à l’Office nationale de l’identification en Côte d’Ivoire (ONECI), Dr Affessi Affessi, ainsi que par des communications scientifiques et une table ronde institutionnelle réunissant le MFFE et des partenaires, dont l’UNICEF et ONU Femmes.
(AIP)
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