Depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 août 1960, la validation des élections présidentielles a été confiée à des institutions judiciaires chargées de garantir la légalité et la régularité du scrutin. Cette fonction a connu une évolution majeure, passant de la Cour suprême au Conseil constitutionnel.
À l’indépendance, la Cour suprême de Côte d’Ivoire constituait la plus haute juridiction du pays et avait pour rôle, entre autres, de statuer sur la régularité des élections présidentielles. La Cour était chargée de proclamer les résultats officiels et de trancher les contestations éventuelles concernant la validité du scrutin. Son intervention visait à assurer la conformité du processus électoral avec les textes législatifs et constitutionnels de l’époque.
En 2000, dans le cadre des réformes institutionnelles visant à renforcer la transparence et la crédibilité du processus électoral, le Conseil constitutionnel a été institué. Cette nouvelle institution avait pour mission principale de valider les élections présidentielles, de vérifier l’éligibilité des candidats et de proclamer officiellement les résultats. Pendant cette période de transition, certaines fonctions de contrôle et de validation restaient partagées avec la Cour suprême, notamment pour les contentieux électoraux complexes.
À partir de 2010, le Conseil constitutionnel est devenu l’organe unique chargé de la validation des élections présidentielles. Ses compétences incluent la vérification des candidatures, la validation des listes électorales, le contrôle du déroulement du scrutin, la proclamation officielle des résultats et la résolution des litiges électoraux. Le Conseil constitutionnel agit conformément à la Constitution ivoirienne et aux lois électorales, en toute indépendance par rapport au pouvoir exécutif. Il constitue aujourd’hui la référence en matière de régularité et de légalité des élections présidentielles en Côte d’Ivoire.
De la Cour suprême au Conseil constitutionnel, la Côte d’Ivoire a progressivement renforcé les garanties judiciaires entourant les élections présidentielles. Cette évolution traduit un effort continu pour assurer l’indépendance, la transparence et la crédibilité du processus électoral dans le pays, en s’adaptant aux exigences d’un contexte démocratique multipartite et aux réformes institutionnelles successives.
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