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Abidjan, 29 avr 2025 (AIP) –Le gouvernement ivoirien prévoit d’ici à 2030 la mise en place de 31 pôles de production vivrière regroupant majoritairement des petites productrices locales pour assurer un approvisionnement durable des cantines scolaires tout en dynamisant les économies rurales, selon la coordination du Programme social du gouvernement (Psgouv).

Cette stratégie vise à consolider un circuit court d’approvisionnement, favorisant à la fois l’autonomisation des femmes rurales, la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire des élèves, notamment en zone rurale, dans le cadre du vaste programme d’alimentation scolaire lancé depuis 1989, en vue d’allier inclusion sociale et efficacité économique.

À fin décembre 2024, 4 099 T de vivres ont été achetées et distribuées dans 5 602 cantines scolaires à travers le pays, pour un coût de 3,3 milliards de FCFA, contre 2 969 T en 2022 et 3 597 T en 2023 dans le cadre du Psgouv.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a appuyé l’approvisionnement de 613 établissements sur cette période. « Grâce aux cantines, nos enfants ont accès à un repas chaud. Cela a permis de réduire la déperdition scolaire et de soulager les familles, surtout pour les femmes qui travaillent aux champs », a témoigné Alima Ouattara, présidente du groupement féminin Wopinin Pénon, à Sikolo (région du Tchologo).

Les autorités ivoiriennes visent un taux de couverture de 100 % des écoles primaires publiques d’ici 2030. En plus de son impact sur la scolarisation et la nutrition, la cantine devient ainsi un levier pour structurer les filières agricoles locales et renforcer la résilience des communautés rurales, en particulier autour des groupements féminins.

En s’appuyant sur les femmes rurales pour produire les denrées distribuées dans les écoles, le gouvernement fait le pari d’un modèle solidaire, équitable et ancré dans les territoires, bénéfique à la fois aux élèves et à l’économie locale.

(AIP)
kp

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