Daloa, 22 juin 2025 (AIP) – Le Président du conseil d’administration (PCA) de la société coopérative AGRIAL COOP-CA, Odyssée Kouassi, plaide pour un réexamen des conditions de la collecte et de la commercialisation des fèves de cacao, afin d’alléger les charges financières qui étouffent les coopératives de la filière.
M. Kouassi a tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière des coopératives de café et de cacao, vendredi 20 juin 2025, lors de l’assemblée générale ordinaire de sa structure tenue à son siège, à Daloa, en présence notamment du délégué régional du Conseil du café – cacao et du directeur régional de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières.
Selon lui, une baisse « drastique » de la production s’est ajoutée au contexte règlementaire déjà défavorable pour accroître les difficultés financières des coopératives. Conséquences, ces organisations se retrouvent dans une situation de quasi crise, peinant à mener correctement leurs activités de collecte des fèves et à subvenir à leurs charges.
Le responsable de coopérative a commencé par expliquer que la baisse de la production cacaoyère a entraîné une diminution de la quantité de fèves collectées et donc une chute des volumes de vente et des bénéfices réalisés.
En outre, la marge la marge bénéficiaire (100 francs CFA par kilogramme de fèves vendues) accordée aux coopératives ne suffit plus à couvrir les coûts de collecte qui croissent sans cesse, a-t-il poursuivi, souhaitant qu’elle soit revalorisée.
« C’est vrai que des efforts ont été consentis. Mais comparés aux risques que nous prenons, il devient presqu’impossible pour une coopérative de réaliser un bon résultat et d’être viable », a-t-il avancé.
Enfin, le PCA d’AGRIAL COOP-CI s’est interrogé sur le système d’imposition des coopératives de la filière, en révélant que la sienne a été imposée à 97 millions de francs CFA pour trois années.
Il a souhaité que l’administration fiscale définisse clairement les impôts auxquels sont assujetties les coopératives agricoles afin de permettre à leurs dirigeants de mieux appréhender les montants à payer.
A l’en croire, certaines coopératives sont fragilisées au point qu’elles ne parviennent plus à convoquer des assemblées générales. D’autres seraient carrément au bord de la faillite, a-t-il ajouté.
(AIP)
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