Guitry, 07 juil 2025 (AIP) -Le traditionnel marché hebdomadaire de Dioligbi, une localité située dans le département de Guitry, est de plus en plus perturbé par un désordre grandissant, suscitant colère et inquiétude au sein des populations. Chaque vendredi, les rues de ce village, point de convergence des habitants venus des localités environnantes telles que Les Rails, Sefi Carrefour, Babagon, Naneko, se transforment en un vaste espace encombré où règnent insécurité et anarchie.
Un marché débordé et des rues saturées
Faute d’espaces aménagés pour accueillir les commerçants, les abords des habitations, les voies publiques et les trottoirs sont occupés par des étals improvisés. Le phénomène est aggravé par la prolifération des motos-taxis qui encombrent les rues, rendant la circulation difficile et favorisant des accidents récurrents.
« Les vendeuses s’installent partout, même devant nos maisons. Les motos roulent n’importe comment. Nous vivons un désordre qui devient invivable », se désole dame Lobouet Adèle, habitante de Dioligbi.
Le chef du village, Ahiko Hilaire, alerte sur la gravité de la situation et appelle à une réaction urgente des autorités locales et gouvernementales. « Si rien n’est fait, ce désordre finira par causer des drames. Nous avons besoin d’encadrement et de sécurité », avertit-il.
Des interrogations sur l’absence d’action municipale
L’inaction des services municipaux, en particulier de la mairie technique, alimente la frustration des habitants. Nombreux sont ceux qui dénoncent l’absence d’agents pour réguler la circulation ou organiser les espaces de marché.
« Où sont les agents municipaux quand le marché déborde et que la vie devient impossible ? Nous attendons des actions concrètes », s’interroge Jonas, cordonnier.
Quant à Marthe Joséphine, une résidente, elle a profité du passage de l’équipe de l’AIP, le vendredi 4 juillet 2025, pour exprimer un cri du cœur. « L’AIP est notre voix, faites remonter nos souffrances. Nous ne pouvons plus continuer ainsi », plaide-t-elle.
Des doléances multiples et un appel à la responsabilité
Au-delà du marché, certains habitants dénoncent également la divagation des animaux, notamment des bœufs, qui ravagent les cultures sans que des mesures ne soient prises. Jean-Pierre, commerçant à Naneko, pointe du doigt la complicité supposée entre certains chefs traditionnels et des éleveurs peu respectueux des règles.
« On nous promet des actions, mais sur le terrain, rien ne bouge. Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités », lance-t-il.
Aboubacar Samanké, agent aux affaires socioculturelles, a toutefois salué les efforts de la député-maire, Patricia Yao Sylvie, régulièrement engagée sur le terrain pour résoudre les préoccupations des populations.
Des attentes fortes pour un changement durable
Les habitants de Dioligbi réclament la mise en place de solutions rapides et pérennes, notamment l’aménagement d’un marché sécurisé et organisé; la régulation stricte de la circulation les jours de marché; des campagnes de sensibilisation à l’ordre public et à la propreté.
« Nous voulons un village propre, sûr et paisible. Ce désordre met nos vies en danger, surtout celles de nos femmes et de nos enfants », a résumé un résident. Les populations de Dioligbi espèrent désormais que leurs voix seront entendues et que des mesures concrètes seront prises pour améliorer durablement leur quotidien.
(AIP)
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