Abengourou, 9 oct 2025 (AIP) – Deux jours après le meurtre de Bossé Anick, étudiante en première année de soins infirmiers, poignardée à mort dans la nuit du lundi au mardi 7 octobre 2025 par son présumé compagnon K.T.N. dans un appartement au quartier lycée Résidentiel où elle était en location, l’émotion reste encore vive ce mercredi 8 octobre 2025.
À l’antenne d’Abengourou de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS), où Annick suivait sa 1ere sa année d’études, le drame continue de secouer la communauté étudiante profondément choquée. Nombreux sont ceux qui s’interrogent encore sur le mobile de cet acte tragique.
« C’était une fille sans problèmes. Elle avait une vie bien rangée et on ne sait pas ce qui s’est passé », a confié Adama Traoré, un étudiant de l’INFAS profondément choqué. « C’était une étudiante, douce, très impliquée », a fait savoir Carine, une étudiante de promotion qui a dit qu’elle ne pouvait imaginer une telle fin pour l’étudiante assassinée « Encore une fois, il y a une femme morte. Encore une fois assassinée par son homme », déplore dame Akissi, vendeuse dans les parages de l’école.
Des rassemblements spontanés ont lieu devant l’établissement, où les étudiants échangent, encore sous le choc, et tentent de comprendre les raisons de ce crime d’une violence inouïe. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages de soutien, d’indignation et d’hommages ont été partagés. Le drame, largement qualifié de féminicide, continue de susciter une profonde stupeur au sein de la communauté.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 octobre 2025, dans un appartement situé au quartier Lycée Résidentiel, où logeait la jeune étudiante. Selon les témoignages recueillis auprès des étudiants, il était un peu près 2 heures du matin lorsque la dispute a éclaté entre Bossé Annick, étudiante de 25 ans, et son compagnon K.T.N., venu d’Abidjan. Alors que le quartier dormait encore, des bruits sourds en provenance de leur chambre ont réveillé les voisins.
L’un des voisins, alerté par le vacarme, sort dans la cour. Il aperçoit alors le compagnon de Bossé Annick, un couteau à la main. Ce dernier tente de dissimuler l’arme avant de retourner précipitamment dans la chambre. Quelques minutes plus tard, le silence retombe. Inquiets, les voisins préviennent les propriétaires de la cour. Ils frappent à la porte, mais n’obtiennent aucune réponse. Face à l’absence de réaction, ils finissent par enfoncer la porte.
A l’intérieur ils découvrent une scène horrible. La jeune fille, le corps tailladé sans vie baigne dans une mare de sang. Son compagnon git au sol blessé lui aussi et agonisant. Il aurait tenté de se suicider après son meurtre. Il a été transporté dans un hôpital pour des soins. Alertée, la police se déporte sur les lieux.
Profondément révoltés, les étudiants prévoient d’organiser une marche silencieuse dans les prochains jours pour dénoncer ce crime odieux et appeler les autorités compétentes à faire toute la lumière sur cette affaire, afin que justice soit rendue à Anick. Une veillée d’hommage est également prévue en mémoire de leur camarade disparue.
(AIP)
nam/zaar