jeudi, octobre 16

Gagnoa, 16 oct 2025 (AIP)- Le député de la circonscription électorale de Doukouhio, Dougroupalégnoa, Gnagbodougnoa, Sérihio et Gagnoa sous-préfecture, Maurice Kakou Guikahué, a fourni gratuitement des jugements supplétifs aux écoliers relevant de sa juridiction, lors d’une cérémonie solennelle, mercredi 15 octobre 2025 à Gnagbodougnoa, en présence du sous-préfet de la localité.

Pour la cérémonie du jour, respectivement 56 et 21 copies de jugements confectionnés et déjà signés par le sous-préfet en 2025, ont été remis aux directeurs d’écoles primaires de Gnagbodougnoa et ceux de Sérihio. Tous les écoliers bénéficiaires sont issus de la classe du CM2, a précisé le président du comité des volontaires, chargé de la collecte de l’information, Edgard Goulihi.

Globalement, selon les chiffres 2025 du comité des volontaires, ce sont 2912 écoliers inscrits à l’école sans jugements, dont 316 pour la seule classe du CM2. Ces chiffres concernent les trois sous-préfectures de la circonscription électorale de Doukouhio, Gnagbodougnoa, Sérihio, note-t-on.

Le décompte a montré que sur les 316 écoliers du CM2, sans extrait de naissance en 2025, l’on dénombrait 143 élèves pour la sous-préfecture de Gagnoa, 152 élèves pour celle de Gnagbodougnoa et 21 pour Sérihio.

« L’écart entre les enfants recensés et ceux effectivement bénéficiaires, est énorme », a déploré le député Kakou Guikahué. Il a justifié l’écart entre les dossiers recensés et les actes délivrés, soient 152 contre 56 jugements en ce concerne la sous-préfecture de Gnagbodougnoa, par l’absence de pièces administratives chez de nombreux parents.

Les autorités et la chefferie bénéficiaire des jugements supplétifs

Selon  Pr Maurice Guikahué, ils sont nombreux, les parents d’élèves à n’avoir pas eux-mêmes de Cartes nationales d’identités (CNI). Ils sont donc dans l’impossibilité de fournir la photocopie de la pièce qu’ils n’ont pas eux-mêmes, a-t-il regretté. « L’enfant ne peut pas se faire établir une copie de jugement supplétifs et cela pénalise le travail du sous-préfet », a fait observer le parlementaire.

Il a remercié les volontaires qui, selon lui, ont parcouru villages et campements pour recueillir toutes les informations qui ont permis la réalisation de l’opération.

« Quoi qu’en deçà de notre objectif, celui de n’avoir aucun enfant scolarisé sans extraits de naissance, nous pouvons nous réjouir du résultat obtenu à mi- parcours », a insisté le député de Gagnoa sous-préfecture. Les premiers résultats encouragent à persévérer dans l’effort, vu qu’il s’agit d’une bonne cause, permettant de donner  « une existence légale à nos enfants ».

Son vœu le plus ardent, a-t-il dit, est qu’à la rentrée scolaire 2026-2027, tous les écoliers inscrits dans la base de données, y compris ceux en classe de CP1 (en 2025-2026), disposent de leurs jugements. Soit un total de 2912  jugements supplétifs délivrés pour clore l’opération, selon les chiffres fournis par le comité.

Relevant que des sentiments de « suspicion et d’appréhensions », suscité vu qu’il s’agit d’une opération initiée par un homme politique, M. Kakou a déploré que cela entraîne parfois le désintérêt des populations. Il a néanmoins marqué sa confiance d’arriver au terme de l’opération, à ce que tous les enfants de Gagnoa aient un extrait d’acte de naissance.

(AIP)

dd/fmo

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