jeudi, octobre 16

Abidjan, 16 oct 2025 (AIP) – Cinq pays africains parmi les plus vulnérables économiquement se sont engagés à contribuer rapidement à la 17e reconstitution du Fonds africain de développement (FAD-17), marquant une appropriation croissante par le continent de son propre agenda de développement.

La Gambie, le Ghana, le Liberia, la Sierra Leone et le Soudan, tous confrontés à d’importantes vulnérabilités liées à la dette, ont annoncé leur soutien financier au FAD lors d’une rencontre, mardi 14 octobre 2025, avec le nouveau président de la Banque africaine de développement, Sidi Ould Tah, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Washington.

Le Ghana, qui fait face à des défis budgétaires importants, a particulièrement marqué les esprits en annonçant qu’il accélérerait le paiement de sa souscription et co-organiserait avec le Royaume-Uni une session de mobilisation de ressources pour le FAD-17, prévue à Londres mi-décembre prochain.

“C’est un signal fort de confiance dans la gouvernance de la Banque”, a souligné le ministre ghanéen des Finances, Cassiel Ato Forson. La Gambie a également confirmé son intention de contribuer au fonds, tandis que le Liberia et la Sierra Leone se sont engagés à prévoir des allocations budgétaires spécifiques.

Cette mobilisation d’États africains, souvent bénéficiaires du FAD, témoigne d’un changement de paradigme dans le financement du développement du continent. Le président Ould Tah y voit la preuve d’une “confiance croissante dans la vision et la gouvernance de l’institution”.

Les cinq pays ont néanmoins appelé la BAD à intensifier son soutien aux initiatives de restructuration de la dette et à prioriser dans le FAD-17 les questions de fragilité, de résilience et d’emploi des jeunes, des défis qu’ils connaissent intimement.

(AIP)

 

kp

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