Abidjan, 17 oct 2025 (AIP) – Le candidat à la présidentielle ivoirienne, Ahoua Don Mello, a promis jeudi 16 octobre 2025 une refondation démocratique et institutionnelle de la Côte d’Ivoire, s’il est élu le 25 octobre prochain, dans son adresse au peuple ivoirien, il a dénoncé une « confiscation du pouvoir » par le régime en place.
« Le multipartisme aujourd’hui se caractérise par le gouvernement d’un Parti, par un Parti, pour un Parti », a déclaré l’ancien ministre et ingénieur, appelant à une réforme profonde du système électoral. « C’est comme un corps atteint d’hémiplégie : une moitié fonctionne, l’autre est malade », a-t-il illustré.
Dans une adresse solennelle transmise à la presse et reprise par les nationaux, le candidat a décliné un programme structuré autour de trois axes : démocratie, souveraineté et panafricanisme.
Sur le volet politique, Don Mello propose une amnistie générale, la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés, mesures destinées à « réconcilier la Nation ». Il plaide aussi pour la création d’un « Conseil des Sages » composé d’anciens chefs d’État et de partis influents, chargé d’instaurer une commission électorale réellement indépendante.
« Il est temps d’inscrire la Côte d’Ivoire dans la dynamique des élections justes, transparentes et inclusives », a-t-il martelé.
« Depuis 1960, la Côte d’Ivoire a emprunté le chemin du développement, mais les accords signés avec l’ancienne puissance coloniale nous ont enlevé des pans entiers de notre souveraineté », a affirmé le candidat.
Selon lui, cette perte d’autonomie touche particulièrement les secteurs monétaire, industriel et militaire. Il propose une réforme en profondeur pour reprendre le contrôle de la monnaie, développer un capital humain « formé et opérationnel », et créer un « fonds souverain » pour soutenir l’industrialisation.
« Nos docteurs sont au chômage pendant que nous importons massivement. Il est temps de transformer notre système éducatif pour produire des diplômés compétents et utiles », a-t-il insisté, plaidant pour une valorisation des enseignants et chercheurs.
Le candidat s’est également insurgé contre les inégalités dans la chaîne de valeur agricole, notamment dans la filière cacao. « Nos paysans vendent à 2.800 FCFA/kg, pendant que les acheteurs étrangers revendent à 6.000 FCFA. La différence échappe à notre économie », a-t-il dénoncé.
Don Mello se présente comme l’alternative à ce qu’il qualifie de « régime verrouillé ». Ancien proche de Laurent Gbagbo, il entend rallier les forces panafricanistes et les jeunes cadres en quête de changement.
« Le 25 octobre 2025, accordez-moi vos votes », a-t-il conclu, se disant prêt à incarner « le changement véritable » et à relever les défis « de la démocratie, de la souveraineté et du panafricanisme ».
(AIP)
haa
