Abidjan, 16 oct 2025 (AIP)- Des acteurs du secteur privé de la santé en Côte d’Ivoire ont tenu le jeudi 16 octobre 2025 à Abidjan Plateau, un atelier de réflexion afin de proposer des solutions concrètes pour améliorer l’intégration des données de leur secteur au système d’information sanitaire national (SNIS).
A travers cet atelier portant sur le thème « Intégration des données du secteur privé dans le Système Informatique Sanitaire (SIS) : défis, opportunités et solutions pour une contribution à un système de santé national performant et plus équitable », les membres de la Plateforme du secteur privé de la santé en Côte d’Ivoire (PSPSCI) veulent renforcer l’efficacité et l’équité du système de santé national, et par delà, la santé des populations.
Représentant la directrice des Etablissements privés et des Professions sanitaires (DEPPS), Dr Malé Mominé s’est réjoui de cette rencontre qui permettra de proposer des stratégies réalisables et évolutives pour l’intégration efficace des données du secteur privé dans le SNIS.
« Vous devez explorer les innovations et harmoniser les mécanismes de transmission de données. L’Etat de Côte d’Ivoire et le secteur privé ont une vision commune, qui est d’avoir un système mieux coordonné, plus inclusif et efficace pour le bien-être des populations », a-t-il déclaré à l’entame de l’atelier, en sa qualité de sous-directeur de l’Information sanitaire au ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
Les travaux de cet atelier porteront notamment sur l’état actuel des pratiques de collecte, de gestion et de rapport des données du secteur privé, les défis et les obstacles à l’intégration des données de santé du secteur privé dans le SIS, les stratégies et des cadres viables pour garantir un échange de données sécurisé, standardisé et interopérable entre le secteur privé et le SIS, les initiatives de renforcement des capacités et des mécanismes de mobilisation des parties prenantes afin de favoriser la collaboration et la conformité entre les acteurs du secteur privé, les indicateurs de suivi et d’évaluation pour suivre l’efficacité de l’intégration des données du secteur privé dans le SIS, etc.
« Le secteur privé vient en appui au secteur public, à travers le ministère en charge de la santé qui fait déjà beaucoup d’efforts. Notre part est donc très attendue. Apporter notre pierre ouvrira un début de satisfaction concernant la collecte des données. Cette rencontre est donc l’occasion de trouver des voies et moyens efficaces pour l’exhaustivité des données, renforcer les capacités de surveillance des maladies, et permettre des processus de décision plus précis et plus rapides pour améliorer l’état de santé de la population Ivoirienne », a expliqué le président du conseil d’administration de la PSPCI, Dr Sery Jean Maurin.
La PSPSCI organise une série de mini-ateliers thématiques où les acteurs du secteur privé de la santé peuvent réfléchir, partager et convenir de positions collectives sur les principales questions de santé nationale. Cette rencontre doit aboutir à l’implication effective du secteur privé qui représente plus de 40% de l’offre de soins en Côte d’Ivoire. Cette plateforme renforcera la capacité des acteurs du secteur à parler d’une seule voix lorsqu’il est consulté par les autorités, les partenaires au développement, techniques et financiers etc. La première édition qui portait sur « La Contribution du secteur privé à la CMU », a eu lieu le 10 juillet 2025 à Abidjan-Plateau.
Créée en 2015, la PSPSCI est une alliance entre les organisations professionnelles et les entreprises du secteur privé de la santé ainsi que de la société civile agissant dans ce secteur. Il a pour objectif d’unir et de faciliter un accès universel à des services de santé de qualité sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Elle est la section ivoirienne de la Fédération ouest-africaine des entreprises du secteur privé de la santé (FOAPS), qui compte 13 pays de la sous-région.
(AIP)
tls/cmas
