vendredi, octobre 17

Bouaké, 16 octobre 2025 (AIP) – La Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM) a organisé, mercredi 15 octobre 2025, un exercice général de gestion de crise en matière de sûreté et de sécurité à l’aéroport de Bouaké.

Selon le directeur général adjoint (DGA) de la SODEXAM, Rodrigue Tah, cette activité s’inscrit dans le cadre des procédures réglementaires imposant aux aéroports d’organiser périodiquement des exercices de simulation afin d’évaluer l’efficacité des dispositifs opérationnels et de coordination en cas de crise.

« Dans leur fonctionnement, les aéroports sont amenés à organiser des exercices de gestion de crise aéroportuaire. C’est dans ce cadre que nous avons conduit cette manœuvre en partenariat avec plusieurs parties prenantes. Elle a consisté à évaluer tout le dispositif opérationnel et de coordination mis en place par l’aéroport de Bouaké », a expliqué M. Tah.

Le directeur de la sûreté et de la sécurité aéroportuaire à la SODEXAM, Konan Privat, a détaillé les quatre scénarios mis en œuvre au cours de cet exercice. Le premier scénario concernait une alerte à la bombe sur le parking automobile, côté ville de l’aéroport. L’objectif était d’évaluer la réactivité du premier bataillon du génie militaire basé à Bouaké, partenaire du plan d’urgence aéroportuaire, et sa capacité à appliquer les procédures d’intervention prévues.

Le deuxième scénario simulait une sortie de piste d’un aéronef ayant raté son atterrissage. L’avion transportait des pilotes et des passagers, dont certains étaient blessés. Ce scénario visait à tester la rapidité d’intervention des pompiers de l’aéroport, puis celle des sapeurs-pompiers civils de la ville, ainsi que la coordination des services médicaux, notamment pour la prise en charge des blessés graves, légers et des passagers indemnes.

Un véhicule suspect neutralisé lors de l’opération

Le troisième scénario portait sur une manifestation spontanée à l’intérieur de l’aérogare. Des passagers en attente d’un vol, dépourvus d’informations, ont exprimé leur mécontentement. Cet exercice a permis d’évaluer la capacité des agents de sûreté et de la police aéroportuaire à gérer une situation de tension dans l’enceinte de l’aéroport.

Le quatrième scénario consistait à simuler une manifestation de foule à l’extérieur, côté ville, impliquant des parents et visiteurs venus accueillir des passagers. Face à une attente prolongée, ces derniers tentaient d’accéder de force à l’aérogare. Cette situation a permis de tester la réactivité et la méthode d’intervention des gendarmes en poste à l’aéroport.

Selon Konan Privat, ces quatre scénarios ont mobilisé l’ensemble du personnel aéroportuaire et des partenaires extérieurs du plan d’urgence, notamment le premier bataillon du génie militaire, la base aérienne de Bouaké, la troisième région de gendarmerie, l’Institut national d’hygiène publique (INHP), le Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) et le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bouaké.

Le DGA de la SODEXAM a salué la mobilisation et la coordination de tous les acteurs impliqués. « Nous sommes satisfaits de ce qui s’est passé aujourd’hui, car toutes les parties prenantes ont réagi conformément aux dispositions du plan d’urgence. Cet exercice avait pour objectif de tester la capacité de réactivité et de continuité de l’aéroport, mais aussi d’identifier les failles et les points à améliorer », a indiqué Rodrigue Tah.

Cet exercice général de gestion de crise s’inscrit dans le programme de renforcement de la sûreté et de la sécurité opérationnelle sur les plateformes aéroportuaires du pays initié par la SODEXAM.

(AIP)

rkk

 

 

 

 

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