Abidjan, 20 oct 2025 (AIP)- Le chef de service conservation à Côte d’Ivoire Cinéma, N’Guessan Jacques Amouyn, plaide pour la création d’un centre national du patrimoine cinématographique en vue d’une meilleure conservation et valorisation de l’héritage filmique national.
M. N’Guessan a lancé ce plaidoyer le samedi 18 octobre 2025, à l’occasion d’une conférence de presse de la 7ᵉ édition d’Ivoire Black History Month (IBHM) au Musée des cultures contemporaines Adama Toungara, situé dans la commune d’Abobo.
“La création d’un centre national du patrimoine cinématographique va aider les cinéastes à avoir un espace de recherche et de conservation qui permettra de redonner aux Ivoiriens leurs images, leurs voix, leur mémoire. Car le patrimoine cinématographique ivoirien se trouve aujourd’hui dispersé chez des particuliers ou à l’étranger. Nous devons agir pour le préserver”, a-t-il justifié, sollicitant l’appui du ministère de la Culture et de la Francophonie.
Selon lui, le patrimoine cinématographique ivoirien qui retrace l’histoire sociale, politique et culturelle du pays depuis l’indépendance, est confronté à de graves menaces, entre autres, la détérioration des pellicules due au climat tropical, l’obsolescence des supports, et l’absence d’un lieu unique et adapté pour leur archivage.
Pour N’Guessan Jacques Amouyn, “patrimonialiser le cinéma, ce n’est pas regarder le passé avec nostalgie, mais faire du passé une ressource pour le présent et l’avenir.”
Actuellement, bien que des organismes comme le Fonds de soutien à l’industrie cinématographique (FONSIC) financent la production et la promotion, aucune structure ne se concentre spécifiquement sur la mission essentielle d’archivage et de restauration à l’échelle nationale.
La Côte d’Ivoire, berceau d’œuvres majeures de réalisateurs tels qu’Henri Duparc, Désiré Écaré et Roger Gnoan M’Bala, possède une histoire cinématographique riche, mais dont les traces matérielles sont souvent dispersées, mal conservées, voire perdues, selon des spécialistes.
(AIP)
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