mercredi, octobre 22

Abidjan, 22 oct 2025 (AIP) – Le candidat indépendant à la présidentielle, Don Mello, a exposé sa vision d’une gouvernance reposant sur l’équilibre des pouvoirs, lors de l’émission “Face aux électeurs” diffusée le 20 octobre 2025 sur la RTI1, Radio Côte d’Ivoire et RTI Info.

« La démocratie demande une rupture. Elle repose sur la séparation des pouvoirs, sur un pouvoir et des contre-pouvoirs », a déclaré M. Don Mello, estimant que « le pouvoir absolu corrompt absolument ». Il a soutenu qu’une architecture institutionnelle solide est indispensable pour garantir un État de droit où « même le président de la République reste un citoyen soumis à la loi ».

L’ancien directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) a insisté sur la nécessité de renforcer l’indépendance entre les institutions. « Il faut que le pouvoir législatif soit indépendant du pouvoir exécutif et inversement, afin d’éviter toute concentration des décisions », a-t-il précisé.

Selon lui, chaque institution doit pouvoir être interpellée en cas de manquement à la Constitution. « Si le président de la République viole la loi fondamentale, il peut être saisi par la Haute Cour de justice, comme toute autre autorité », a-t-il expliqué, ajoutant que « les contre-pouvoirs indépendants régulent le jeu démocratique et empêchent toute dérive ».

Interrogé sur sa disposition à collaborer, s’il était élu, avec des responsables du PPA-CI, dont il fut proche avant sa candidature indépendante, Don Mello a répondu : « J’ai commencé la politique en 1983. J’ai dirigé le BNETD avec des collaborateurs de tous bords. Ce qui m’a toujours guidé, ce n’est pas l’appartenance politique mais la compétence. »

« Pour diriger une telle structure, on n’a pas besoin d’être partisans, on a besoin de savoir calculer des ponts, calculer des routes. Il faut avoir le talent et les compétences nécessaires pour le faire. J’ai choisi mes collaborateurs indépendamment de leur appartenance politique, uniquement sur la base de leurs compétences », a-t-il précisé.

Concernant la réconciliation nationale, il a proposé une « justice transitionnelle pilotée par un conseil des sages », décliné dans toutes les régions du pays.

Revenant sur les crises politiques depuis 1999, le candidat a évoqué « un mur de méfiance entre les acteurs politiques », qu’il faut selon lui « briser pour éviter une nouvelle descente aux enfers ». « Le pays a besoin d’apaisement, de vérité et de règles équitables », a-t-il conclu.

Don Mello affrontera dans les urnes, le 25 octobre 2025, le président sortant Alassane Ouattara du RHDP, Simone Ehivet Gbagbo du MGC, Jean-Louis Billon du CODE et Henriette Lagou du GP-Paix.

(AIP)

cz/haa

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