vendredi, octobre 24

Abidjan, 24 oct 2025 (AIP) – La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 s’est achevée jeudi 23 octobre sur toute l’étendue du territoire national et dans plusieurs représentations diplomatiques à l’étranger.

Après deux semaines d’intenses activités politiques, près de 8,7 millions d’électeurs ivoiriens sont désormais appelés à se rendre aux urnes pour désigner le futur président de la République. Au-delà de la compétition entre les candidats, l’un des principaux enjeux de ce scrutin demeure le taux de participation.

En Côte d’Ivoire, ce taux constitue depuis plusieurs décennies un baromètre essentiel de l’engagement citoyen et de la vitalité démocratique. Depuis la restauration du multipartisme en 1990, les niveaux de participation ont varié selon les contextes politiques, économiques et sécuritaires du moment. Lors de la présidentielle de 1990, marquée par le retour au pluralisme et la candidature unique de Félix Houphouët-Boigny face à Laurent Gbagbo, le taux de participation avait avoisiné les 60 %. Dix ans plus tard, en 2000, le scrutin s’était tenu dans un climat tendu, avec plusieurs exclusions majeures, et n’avait enregistré qu’environ 37 % de participation.

La présidentielle de 2010, considérée comme un tournant démocratique après une longue période de crise, avait suscité un fort engouement populaire, avec un taux proche de 83 % au premier tour. Cependant, la crise post-électorale qui s’en était suivie a profondément marqué le rapport des citoyens au vote. En 2015, le taux de participation est retombé à 52,8 %, tandis qu’en 2020, dans un contexte d’appel au boycott par une partie de l’opposition, il a chuté à 53,9 % selon la Commission électorale indépendante (CEI).

En 2025, les autorités électorales et les acteurs politiques appellent à une mobilisation massive afin de renforcer la légitimité du futur président et de consolider les acquis démocratiques. La CEI a annoncé avoir pris des dispositions pour faciliter l’accès aux bureaux de vote, notamment pour les électeurs vivant dans les zones reculées et à l’étranger.

Pour de nombreux observateurs, le niveau de participation attendu ce samedi 25 octobre constituera un indicateur clé du degré de confiance des citoyens envers le processus électoral et les institutions. Dans un contexte marqué par des appels au calme et à la responsabilité, le scrutin du 25 octobre 2025 représente un test pour la maturité démocratique du pays, 35 ans après la première élection pluraliste.

(AIP)

kp

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