vendredi, octobre 24

Abidjan, 24 oct 2025 (AIP)- Le nouvel envoyé spécial de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Haïti, Carlos Ruiz Massieu a appelé à « hâter les préparatifs du scrutin » présidentiel à venir, rapporte un communiqué de l’institution publié le mercredi 22 octobre 2025.

Dans un discours prononcé devant le Conseil de sécurité de l’organisation, M. Luiz a appelé à hâter les préparatifs du scrutin programmé au 15 novembre, « afin de clore, une fois pour toutes, la période transitoire actuelle », que dirige Laurent Saint Cyr et amorcée le 12 avril 2024.

« Le compte à rebours est enclenché, mais une trajectoire stable vers le rétablissement d’un gouvernement démocratique n’a pas encore émergé », a regretté le responsable onusien pour qui « la situation s’enlise ».

Le communiqué soutient d’ailleurs que « faute de scrutin, Haïti risquerait de se retrouver sans légitimité institutionnelle » et considère qu’« une vacance du pouvoir ne ferait que s’ajouter au vide sécuritaire actuel ».

En revanche, le diplomate onusien a salué la décision des autorités haïtiennes, le 9 octobre, de renoncer à une réforme constitutionnelle pour se concentrer sur la tenue des élections.

A la date susmentionnée, le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement haïtien ont renoncé au projet de remplacement de la constitution de 1987. Une décision sanctionnée par la dissolution du comité directeur de la conférence nationale tout comme celle du référendum constitutionnel, lequel était initialement prévu en 2021 mais plusieurs fois ajourné, pour des raisons sécuritaires.

L’insécurité dans le pays a suscité le déplacement, à l’intérieur, d’au moins 11% de la population, tandis que « la faim progresse, le système de santé est au bord de l’effondrement, avec des hôpitaux attaqués, des maladies qui se propagent dans des camps surpeuplés et des écoles détruites ou transformées en abris », précisait, en juin, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

En février 2024, des gangs guidés par Jimmy Chérizer surnommé « Barbecue » ont enchainé des offensives militaires à Port-au-Prince, la capitale, occasionnant la mort de quatre policiers, alors que le Premier ministre de l’époque Ariel Henry se trouvait au Kenya. En dépit de l’accord signé par ce dernier pour obtenir un soutien militaire kenyan, les gangs parvenaient, en mars 2024, à faire libérer, par fa force, plus de 4000 détenus, issus des deux plus grandes prison du pays.

(AIP)

jco/eaa/cmas

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