vendredi, octobre 24

Abidjan, 24 oct 2025 (AIP)- Le nouvel envoyé spécial des Nations unies en Haïti, Carlos Ruiz Massieu, préconise la relance d’un programme national de désarmement, dans le pays confronté à une crise sécuritaire, rapporte un communiqué de l’Organisation des nations unies (ONU), publié le mercredi 22 octobre 2025.

Devant le Conseil de sécurité, le diplomate a plaidé « pour la relance d’un programme national de désarmement et de réintégration avec une attention particulière aux enfants enrôlés ».

Le gouvernement haïtien avait mis en place, le 10 mars 2025, la Commission nationale de démantèlement, désarmement et réinsertion (CNDDR), dans le but de « faciliter la réintégration des enfants et des jeunes impliqués dans des activités illicites » de sorte à « leur offrir une seconde chance les réinsérer dans la société sans discrimination ».

Hormis cela, la création, le 30 septembre, d’une force de répression des gangs dotée de 5500 soldats et policiers a « redonné un sentiment d’espoir », révèle M. Massieu, par ailleurs à la tête du le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH).

Toutefois, le succès de cet outil sécuritaire est fonction « des moyens réellement mobilisés et de l’appui à la justice haïtienne pour combattre la corruption, les crimes de masse et les violences sexuelles », a prévenu le diplomate mexicain.

Du reste, « les gangs continuent de miner gravement la jouissance des droits fondamentaux », a regretté le patron du BINUH, pointant du doigt « des routes coupées, des écoles fermées et des hôpitaux paralysés ».

Par conséquent, le responsable onusien exhorte à « un effort concerté entre les autorités haïtiennes et la communauté internationale » car, pour lui, « des progrès simultanés sur le front sécuritaire, le processus politique et l’application des sanctions sont essentiels pour restaurer la gouvernance démocratique et mettre fin à l’impunité ».

En octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé d’une année l’embargo sur les armes et équipements militaires à destination d’Haïti, « sauf exception », en plus d’avoir ajouté deux personnes sur sa liste de sanctions.

La violence a poussé au déplacement plus de 1,4 million de personnes, soit plus d’un habitant sur dix, chiffre l’ONU qui constate que « les gangs continuent de miner gravement la jouissance des droits fondamentaux ».

(AIP)

jco/eaa/cmas

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