Tiébissou, 17 nov 2025 (AIP) – Au total, 283 enseignants du secondaire du département de Tiébissou ont pris part, jeudi 13 novembre 2025, à une session de renforcement des capacités axée sur l’amélioration du suivi pédagogique des élèves en difficulté, initiée par l’Antenne de la pédagogie et de la formation continue (APFC) de Yamoussoukro au lycée moderne Coffi Gadeau.
Cette formation était centrée sur la remédiation pédagogique, un dispositif destiné à corriger les lacunes relevées lors des évaluations afin d’accompagner plus efficacement les apprenants. Pendant neuf heures, les participants issus des établissements publics et privés (à l’exception de la sous-préfecture de Yakpabo-Sakassou) ont été formés à l’utilisation d’outils permettant d’assurer un meilleur suivi des élèves.
La coordination régionale disciplinaire (CRD) a présenté deux instruments jugés essentiels dans la traçabilité pédagogique, à savoir le procès-verbal de compte rendu et la fiche statistique. Selon le chef de mission, Koffi Jules, le procès-verbal permet de consigner l’ensemble du processus d’évaluation, des difficultés identifiées aux solutions envisagées, en passant par la date de remédiation prévue. « Ce document circule de l’enseignant au chef d’établissement, puis à l’APFC régionale et enfin à la DRENA, qui peut décider de déclencher une inspection », a-t-il expliqué.
La fiche statistique, pour sa part, doit être renseignée dans le cahier de texte, qualifié par les formateurs de « boîte noire du professeur », car il retrace au quotidien le travail pédagogique effectué. Ces outils visent, selon la CRD, à renforcer la transparence et l’efficacité du suivi des apprenants après chaque évaluation.
Les thématiques retenues pour cette session (compte-rendu d’évaluation, processus d’évaluation et dispositif de remédiation) répondent à un déficit pratique constaté sur le terrain. « Nos collègues dispensent correctement les cours, mais rencontrent souvent des difficultés dans la gestion des suites à donner aux évaluations : délais de correction, fréquence des évaluations et processus de remédiation », a reconnu Koffi Jules, soulignant la nécessité d’un meilleur encadrement méthodologique.
Répartis en 12 ateliers disciplinaires, les enseignants venus de Tiébissou, Lomokankro, Molonou, Kongonou, N’Gatta Dolikro et Ahougnassou-Alahou ont salué la démarche. Certains participants, tels que Séri Marc Henry (SVT) et Yéboué Affoué Félicité (lettres modernes), ont néanmoins indiqué que la mise en pratique des outils nécessitera « davantage d’efforts et de temps » au sein des établissements.
(AIP)
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