lundi, décembre 15

Bouaké, 14 déc 2025 (AIP)- Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a procédé samedi 13 décembre 2025, à l’esplanade de la préfecture de Bouaké, à la remise de matériel roulant aux groupements bénéficiaires, aux Directions régionales des Eaux et Forêts de la zone Centre, ainsi qu’à l’Unité nationale de coordination de la composante Côte d’Ivoire du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC/BN).

Cette dotation comprend des véhicules et des tricycles destinés à appuyer les activités de terrain liées à la gestion des ressources naturelles, au suivi des projets de reboisement et aux actions de restauration du couvert forestier dans les zones d’intervention du programme.

Selon le ministre Laurent Tchagba, cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions menées par le gouvernement ivoirien, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, pour améliorer la gestion durable des ressources naturelles et renforcer la résilience des populations rurales face aux effets du changement climatique. Il a rappelé que cette action fait suite à la remise de matériels agricoles et de semences améliorées intervenue le 12 mai 2025 à Yamoussoukro, dans le cadre du même programme.

Le ministre des Eaux et Forêts a salué l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’ensemble des bailleurs du PIDACC/BN, indiquant que leur accompagnement financier et technique contribue à la mise en œuvre des projets inscrits dans la politique nationale de protection de l’environnement et de développement durable.

Situant le contexte de cette remise, Laurent Tchagba a souligné que la Côte d’Ivoire est confrontée à des défis environnementaux liés à la déforestation, à l’érosion des sols et au changement climatique, avec des impacts sur la sécurité alimentaire, la biodiversité et la santé publique. Il a indiqué que, sous l’impulsion du président de la République, Alassane Ouattara, des programmes ont été mis en œuvre pour la reconstitution du couvert forestier, la protection des terres agricoles et la promotion de pratiques durables.

Il a précisé que le matériel roulant remis vise à faciliter les déplacements des acteurs de terrain, à améliorer l’efficacité des interventions et à assurer un suivi des activités de reboisement, de gestion forestière et d’adaptation au changement climatique dans les zones concernées.

Le ministre a invité les bénéficiaires à faire un usage approprié des équipements mis à leur disposition et à poursuivre leurs actions en faveur de la restauration du couvert forestier. À cette occasion, il a félicité le groupement EBOYOKOUN de Polonou, dans le département de Didiévi, bénéficiaire du PIDACC/BN, désigné troisième meilleur acteur national du reboisement en 2025.

Laurent Tchagba a également lancé un appel à l’ensemble des parties prenantes, notamment les autorités administratives, les collectivités territoriales, les partenaires techniques et financiers, les chefs traditionnels, les leaders communautaires et les bénéficiaires, afin de maintenir la mobilisation autour des actions de protection des ressources naturelles et de promotion d’une agriculture durable.

Mis en œuvre depuis 2019 avec l’appui de la Banque africaine de développement, le PIDACC/BN découle du Plan d’actions pour le développement durable du bassin du Niger (PADD) et de son Programme d’investissement, complétés par le Schéma régional de lutte contre l’ensablement et le Plan stratégique adoptés par les pays membres.

La zone d’intervention de la composante Côte d’Ivoire couvre deux espaces. La première zone est située au Centre du pays et comprend les régions du Bélier, du Gbêkê, du N’Zi, du Moronou et de l’Iffou, ainsi que la ville de Yamoussoukro, pour une superficie de 25 965 km². Elle correspond en grande partie à l’ancienne « boucle du cacao ». La seconde zone, d’une superficie de 28 982 km², couvre la portion nationale du bassin du Niger située au Nord-Ouest du pays, incluant les régions de la Bagoué, du Kabadougou et du Folon.

Le programme s’articule autour de trois composantes portant sur le développement de la résilience des écosystèmes et des ressources naturelles, le développement de la résilience des populations, ainsi que la coordination et la gestion du programme. Les questions de genre et de protection de l’environnement sont intégrées de manière transversale à l’ensemble des composantes.

(AIP)

rkk

 

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