mardi, décembre 16

Yamoussoukro, 16 déc 2025 (AIP) – Les acteurs impliqués dans la lutte contre la traite des personnes ont renforcé leurs capacités d’analyse et de réponse face aux formes d’exploitation associées au phénomène « QNET », à l’issue d’un atelier de réflexion tenu du 10 au 13 décembre 2025 à Yamoussoukro.

Organisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), cette rencontre a permis d’examiner les mécanismes de prévention, de détection et d’assistance aux victimes de pratiques assimilées à la traite des personnes, dans un contexte marqué par l’essor des escroqueries à dimension transnationale.

L’atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Assistance holistique et protection des victimes de traite identifiées en Côte d’Ivoire », financé par le ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Ce projet vise à soutenir les efforts nationaux en matière de lutte contre la traite, à travers le renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration de la coordination des interventions.

Les échanges ont mis en lumière l’évolution de certaines formes d’exploitation reposant sur des procédés frauduleux, notamment numériques, exposant des personnes vulnérables à des situations de servitude pour dettes, de travail forcé ou de précarité extrême, souvent à la suite de fausses promesses d’emploi ou d’investissement.

Selon les participants, le phénomène « QNET » renvoie à des pratiques complexes combinant escroquerie financière, manipulation psychologique et pression sociale, nécessitant une approche globale intégrant les dimensions juridique, sécuritaire et sociale.

Plusieurs communications ont porté sur le cadre réglementaire en vigueur, les méthodes d’enquête et les modes opératoires des réseaux impliqués, avec la contribution d’acteurs institutionnels nationaux et internationaux, notamment le ministère de la Justice, les forces de sécurité, Interpol et des structures spécialisées. Des échanges d’expériences ont également été partagés avec des représentants de pays de la sous-région.

Des travaux de groupe ont permis d’identifier les services existants de prise en charge des victimes et de formuler des recommandations axées sur la prévention, la sensibilisation communautaire et le renforcement de la collaboration interinstitutionnelle.

À l’issue des travaux, les participants ont souligné la nécessité d’une réponse coordonnée et durable, fondée sur la protection des populations exposées, l’information du public et l’application rigoureuse du cadre juridique national.

Créé en 2016 par la loi relative à la lutte contre la traite des personnes, le CNLTP est l’organe interministériel chargé de coordonner les actions de prévention, de protection et de répression en matière de traite des personnes et de trafic illicite de migrants en Côte d’Ivoire.

(AIP)
gso/kp

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