jeudi, décembre 18

Yamoussoukro, 18 déc 2025 (AIP) – La direction de la Santé communautaire et de la Promotion de la santé (DSCPS) a présenté, mercredi 17 décembre 2025 à Yamoussoukro, les résultats « prometteurs » de la phase pilote de sa stratégie de « supervision renforcée », après six mois d’évaluation menés dans huit districts sanitaires.

Les acteurs du système de santé ont salué cette initiative, jugée encourageante pour l’amélioration de la qualité des données sanitaires au niveau communautaire.

À l’ouverture des travaux, la directrice de la DSCPS, Dr Kadja Adjoba Françoise épouse Goulin, a rappelé l’origine du projet, née d’un constat préoccupant sur la fiabilité des données collectées sur le terrain. « Les agents de santé communautaires manquaient d’accompagnement et de formation. Nous avons également relevé un déficit de supervision chez les infirmiers et les coordonnateurs de districts », a-t-elle expliqué.

Pour y remédier, la Côte d’Ivoire s’est inspirée d’une méthodologie éprouvée au Mali avec l’appui de l’ONG MUSO. Cette approche, adaptée au contexte ivoirien, vise à renforcer l’efficacité des agents dès la collecte des données primaires, pour améliorer leur transmission et leur analyse.

Lancée en 2024, la stratégie a d’abord concerné 14 districts sanitaires avant une phase pilote concentrée sur les districts sanitaires de Touba, Duékoué, Tiébissou, Gagnoa 2, Guitry, Séguéla, Méagui et de Zouan-Hounien. Sa mise en œuvre repose sur une collaboration entre la direction de l’Information sanitaire (DIS) et la direction de l’Informatique et de la Santé digitale (DISD).

Les partenaires techniques et financiers ont également soutenu l’initiative. Le directeur de l’assistance technique à l’ONG MUSO, Dr Christian Rusangwa, a réaffirmé l’engagement des partenaires à accompagner la Côte d’Ivoire dans le renforcement de son système de santé communautaire.

L’accent est mis sur l’utilisation d’outils digitaux performants, notamment le Community Health Toolkit (CHT), application facilitant le suivi des patients à domicile et la gestion des programmes de vaccination, de maternité et d’autres interventions communautaires.

Selon Dr Kadja, les échanges et recommandations de ces deux jours de travaux serviront de base à l’élaboration d’une feuille de route pour l’extension nationale de la stratégie. « Nous avons commencé quelque part. L’important aujourd’hui est de capitaliser les leçons apprises pour améliorer durablement la qualité des données sanitaires au niveau communautaire », a-t-elle souligné, rappelant que l’objectif ultime demeure l’atteinte de la Couverture Sanitaire Universelle.

Les travaux de Yamoussoukro marquent une étape décisive dans la perspective du passage à l’échelle nationale de la supervision renforcée, au service d’un système de santé plus performant et mieux informé.

(AIP)
gso/kp

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