jeudi, décembre 18

Abidjan, 18 déc 2025 (AIP)- Le ministère de l’emploi et de la Protection sociale, a organisé, jeudi 18 décembre 2025, à Abidjan, un atelier de de restitution du plan d’engagement des parties prenantes (PEPP)  du projet WURI suivi d’échange avec les organisations nationales et internationales de protection des groupes vulnérables.

Le sigle WURI signifie Projet régional d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion. Financé par la Banque Mondiale et piloté en partenariat avec plusieurs pays ouest-africains, il vise à créer un système d’identification unique et biométrique pour tous les résidents, en vue de faciliter l’accès aux services sociaux et renforcer l’inclusion en Afrique de l’ouest. Il s’agit d’un projet national de modernisation administrative avec un identifiant unique (fID) pour chaque personne, crucial pour la planification du développement et la lutte contre la fraude, et qui inclut des phases pilotes, d’enrôlement de masse et continu, note-t-on.

Ouvrant les travaux, le conseiller technique, Pr Henri Dié Kacou, au nom du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Me Adama Kamara, a salué la mobilisation des participants issus de structures spécialisées dans la protection des personnes handicapées, la lutte contre la pauvreté, la prise en charge des orphelins et enfants vulnérables, la lutte contre les violences basées sur le genre, la gestion des frontières ainsi que des organisations d’assurance sociale.

Selon Pr Dié Kacou, leur présence témoigne de l’actualité et de la complexité de la problématique de l’identification des populations vulnérables, qui requiert une mobilisation collective et multisectorielle. Il a rappelé que le projet WURI, financé par la Banque mondiale, vise à accroître le nombre de personnes disposant d’une preuve d’identification unique et permanente, reconnue par l’État et facilitant l’accès aux services sociaux essentiels.

Le projet WURI, de par son ampleur et la diversité de ses activités, est associé à des risques et impacts environnementaux et sociaux significatifs. Ce qui justifie son classement en catégorie B selon les critères de la Banque mondiale.

Le conseiller technique a souligné que le PEPP, élaboré par le sociologue Dr Zéphirin Landry pour le compte de l’Unité de gestion du projet (UGP) WURI, constitue un outil essentiel pour structurer le dialogue, prendre en compte les préoccupations parfois divergentes des acteurs et garantir l’inclusion des personnes vulnérables dans les processus d’identification, notamment en lien avec la Couverture maladie universelle (CMU).

“Je voudrais, au nom du ministre, vous exhorter, à produire des propositions constructives, audacieuses et innovantes qui permettront d’atteindre nos objectifs. Ne laissez personne de côté dans la mise en œuvre de la couverture maladie universelle”, a-t-il dit aux participants.

Au nom de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), Yao Jules a insisté sur le rôle central du PEPP dans la mise en œuvre réussie de la CMU et sollicité l’engagement des parties prenantes dans l’atteinte des objectifs. L’identification des populations vulnérables, selon lui, nécessite une synergie étroite entre acteurs institutionnels, communautaires et privés.

« Je voudrais terminer mon propos en réitérant l’engagement de la Caisse nationale d’assurance maladie à renforcer le mécanisme de ciblage social en collaboration avec le projet WURI pour une couverture santé inclusive et équitable », a lancé M. Yao.

Dans son exposé de cadrage, le spécialiste en sauvegarde sociale à l’Unité de gestion du projet (UGP WURI), Francis Adoman, a rappelé les objectifs majeurs dudit atelier à savoir  partager avec les participants le contenu du plan d’engagement des parties présentes, ses orientations, ses mécanismes et ses priorités, et recueillir leurs avis et recommandations, notamment sur les modalités de mobilisation et d’accompagnement des groupes vulnérables dans les opérations d’identification.

Il s’est agi aussi de renforcer la collaboration entre les structures publiques, les organisations internationales et les organisations de la société civile nationale engagées dans la protection des personnes vulnérables, et enfin, pour co-construire des pistes d’action prioritaires, notamment en vue d’une mobilisation inclusive dans l’enrôlement de masse à la Couverture maladie universelle (CMU) en partenariat avec la CNAM.

(AIP)

fmo

Share.

Comments are closed.

Exit mobile version