Bouaflé, 19 déc 2025 (AIP) – Un atelier dédié à l’état des lieux et à l’élaboration du plan d’aménagement de l’agro-forêt de la Marahoué s’est tenu jeudi 18 décembre 2025 à Bouaflé, réunissant autorités administratives, responsables forestiers, partenaires techniques et représentants des populations locales.
Organisée par le ministère des Eaux et Forêts en partenariat avec la société AK International, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de restauration d’un massif forestier fortement dégradé. Le directeur général des Forêts et de la Faune, le général Lucien Kouassi, a présenté l’objectif principal, à savoir lancer officiellement l’état des lieux de la forêt classée de la Marahoué, transformée en agro-forêt par l’État afin d’engager sa réhabilitation. « La forêt est aujourd’hui dégradée à plus de 90 %. L’État a choisi de collaborer avec AK International pour amorcer sa restauration », a-t-il indiqué.
Le général Kouassi a précisé que la première étape consiste en un diagnostic approfondi du massif. « Il s’agit d’évaluer la situation actuelle de la forêt, d’identifier contraintes et potentialités, et ce, de manière participative, avec l’implication active des populations riveraines », a-t-il expliqué. Les informations historiques et les données de terrain permettront de prendre des décisions éclairées pour assurer une réhabilitation durable.
Rassurant les populations sur les inquiétudes liées au déguerpissement, il a affirmé : « Nous ne sommes pas là pour déloger qui que ce soit. L’objectif est de travailler ensemble afin que les habitants continuent à bénéficier de leurs moyens de subsistance, tout en permettant à l’État de restaurer les zones forestières appropriées ». Il a également rappelé que la forêt de la Marahoué reste classée et propriété de l’État, réfutant les rumeurs de déclassement.
Pour le sous-préfet de Bouaflé, Essoh Lasm Henri, l’atelier marque une étape innovante dans la politique forestière ivoirienne, notamment grâce à l’implication des acteurs privés. « L’association des partenaires privés par le ministère est une initiative qu’il faut encourager », a-t-il souligné, ajoutant que le succès de la réhabilitation repose sur le respect scrupuleux des termes de la convention par toutes les parties prenantes.
Cet atelier constitue donc un moment clé pour la relance de l’agro-forêt de la Marahoué, fondée sur la concertation, le partenariat public-privé et la prise en compte des réalités socio-économiques locales.
(AIP)
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