vendredi, décembre 19

Yamoussoukro, 19 déc 2025 (AIP) – Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (MENA) a organisé du lundi 15 au jeudi 18 décembre 2025 à Yamoussoukro, un atelier consacré à la validation du document opérationnel de déploiement à grande échelle du paquet d’appui minimum en faveur de la rétention des filles au collège.

Présentant le contexte de cette rencontre, la directrice de l’Égalité et de l’Équité du genre au MENA, Dr Georgette Brou, a rappelé que la Côte d’Ivoire a rendu l’école obligatoire à travers la loi de 2015. Selon elle, les programmes et stratégies mis en œuvre depuis lors ont permis d’enregistrer des résultats encourageants, même si des défis subsistent. « Il ne faut pas dormir sur nos lauriers », a-t-elle souligné.

Dans cette dynamique, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, qui accorde une attention particulière à l’éducation des filles, a instruit la mise en place d’un programme spécifique d’appui à leur maintien à l’école. En effet, de nombreuses adolescentes abandonnent encore le collège en raison, entre autres, des mariages précoces, des grossesses en cours de scolarité, des violences basées sur le genre et de la vulnérabilité économique.

L’atelier vise ainsi à capitaliser les acquis et à renforcer les actions existantes à travers un document opérationnel structuré en cinq programmes. Expérimenté dans 66 collèges pilotes, ce dispositif doit permettre, après évaluation des bonnes pratiques et des défis, un passage à l’échelle dans 400 autres établissements secondaires.

Selon Dr Brou Georgette, l’objectif final est de garantir que chaque fille qui entre à l’école puisse s’y maintenir, achever sa scolarité et la réussir, grâce à des leviers nationaux renforcés et des actions coordonnées.

Placée sous le leadership du président de la République, Alassane Ouattara, la politique éducative ivoirienne a fait du secteur un pilier stratégique du développement national. Toutefois, le décrochage scolaire des adolescentes demeure une réalité préoccupante qui exige des réponses concertées et durables.

Les travaux de l’atelier devront aboutir à une vision partagée du déploiement du programme, à un document opérationnel consolidé et à un plan d’action clair pour une mise en œuvre rapide et efficace sur l’ensemble du territoire.

La directrice de l’Égalité et de l’Équité du genre a insisté sur le caractère transversal de la question du genre, appelant l’ensemble des acteurs à une mobilisation collective afin de réduire durablement le décrochage scolaire, en particulier chez les filles.
(AIP)
gso/cmas

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