Abidjan, 20 déc 2025 (AIP) – Les éleveurs d’insectes de Côte d’Ivoire ont tenu jeudi 18 décembre 2025 à Abidjan l’assemblée générale constitutive de l’Association nationale des producteurs d’insectes de Côte d’Ivoire (ANPI-CI), dans l’optique de structurer leur activité.
Cette rencontre fondatrice, qui marque l’émergence formelle d’une filière encore peu connue, mais à fort potentiel économique, a permis la mise en place d’un bureau exécutif conduit par Milan Augustin, élu président, assisté d’Amon Natacha, vice-présidente.
À travers la création de l’ANPI-CI, les acteurs entendent promouvoir le développement et la valorisation de l’élevage d’insectes, en particulier celui des larves de mouches soldats noires (Black Soldier Fly – BSF), reconnues pour leurs multiples usages dans l’alimentation animale, la gestion des déchets organiques et l’économie circulaire.
Présentée comme une alternative économique innovante et durable, cette activité contribue à la sécurité alimentaire, à la réduction de l’empreinte environnementale et à la création de revenus pour les jeunes et les femmes. À cet effet, la nouvelle association prévoit d’accompagner ses membres par des actions de formation, de vulgarisation, d’échanges d’expériences et d’appui technique et économique adaptés aux réalités du terrain.
Représentant la direction des Organisations professionnelles et de l’appui au financement (DOPAF), le chef de service, Ta Bi Djehi Blaise, a salué cette initiative qu’il considère comme un préalable essentiel à la reconnaissance officielle de la filière. Il a réaffirmé l’engagement du ministère de l’Agriculture à accompagner les acteurs organisés.
« Être structuré et organisé permet d’être représentatif et de disposer d’un interlocuteur crédible. C’est à cette condition que l’État peut reconnaître officiellement l’existence de votre filière, désormais intégrée parmi celles relevant du ministère de l’Agriculture », a-t-il expliqué.
Il a, par ailleurs, invité les producteurs d’insectes à se rapprocher des directions régionales, départementales et locales du ministère de l’Agriculture, ainsi que des structures techniques compétentes telles que la DOPAF et la Direction de la gestion de la production animale (GPA), afin d’exprimer leurs besoins et de bénéficier d’un encadrement adéquat.
(AIP)
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