jeudi, décembre 25

Abidjan, 25 déc 2025 (AIP)- Le pape Léon XIV, pour sa première messe de Noël célébrée dans la nuit du 24 décembre 2025, a invité le monde à redécouvrir une espérance fondée non sur la puissance, mais sur la fragilité.

Dans la basilique Saint-Pierre, devant près de 6 000 fidèles et environ 5 000 personnes rassemblées sur la place vaticane malgré la pluie, le Souverain pontife a placé la Nativité au cœur d’un renversement des logiques de domination. Léon XIV a souligné, dans son homélie,  que « par l’enfant Jésus, Dieu donne au monde une vie nouvelle », rappelant que « alors que l’homme veut devenir Dieu pour dominer son prochain, Dieu veut devenir homme pour nous libérer de tout esclavage ».

La naissance du Christ, « emmailloté et couché dans une mangeoire », a été présentée comme un signe lumineux pour un monde traversé par la violence, l’exclusion et la peur de l’autre.

La célébration, marquée par la lecture de textes de l’Ancien Testament annonçant la venue du Sauveur, a mis en valeur la dimension universelle de Noël. Des enfants originaires de plusieurs pays, de l’Europe à l’Afrique en passant par l’Asie et l’Amérique latine, ont offert des fleurs à l’Enfant Jésus, illustrant l’universalité du message chrétien. Le chant du Gloria, entonné en latin par l’assemblée et la chorale, a uni les fidèles au chant des anges célébrant la paix promise aux hommes.

Insistant sur la « sagesse de Noël », Léon XIV a développé une théologie de l’abaissement. « La toute-puissance de Dieu resplendit dans l’impuissance d’un nouveau-né », a-t-il affirmé, invitant à chercher le salut non « vers le haut », mais dans la proximité des plus vulnérables. La lumière divine, a-t-il ajouté, permet de « voir l’homme dans toute vie naissante ».

À l’approche de la fin du Jubilé, le pape a appelé à faire de Noël « un temps de gratitude et de mission », exhortant les chrétiens à devenir des messagers d’espérance, de foi et de charité. La célébration s’est conclue par des prières pour la paix, les gouvernants et les plus fragiles, avant que le pape ne vénère l’Enfant Jésus à la crèche de la basilique, geste final d’un appel à laisser la douceur transformer le monde.

(AIP)

kp

Share.

Comments are closed.

Exit mobile version