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Côte d'Ivoire-AIP/Inter/L’ONU exige l’arrêt immédiat des hostilités dans le Sud-Kivu de la RDC

Côte d'Ivoire-AIP/Inter/L’ONU exige l’arrêt immédiat des hostilités dans le Sud-Kivu de la RDC

Par SIMON NESSENOU / 12 décembre 2025 à 10:51 / il y a 2 heures / Temps de lecture : 3 min

Abidjan, 12 déc 2025 (AIP)- Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), António Guterres a appelé, jeudi 12 décembre 2025, à une « cessation immédiate et inconditionnelle » des hostilités dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où les affrontements entre forces congolaises et groupes armés se sont intensifiés.

Cette déclaration intervient alors que la coordinatrice politique adjointe de la France auprès de l’ONU, Charlotte Saudin a exprimé ses inquiétudes quant aux risques de déstabilisation régionale, notamment pour le Burundi voisin.

La veille, le ministre burundais des Affaires étrangères, Edouard Bizimana avait accusé le Rwanda d’avoir largué des bombes sur le territoire burundais, faisant deux blessés, un enfant et une femme. Il a également dénoncé des offensives présumées du Rwanda survenues le 2 décembre, deux jours avant la signature de l’accord de Washington. Des accusations que le président rwandais, Paul Kagamé, dit ne pas comprendre.

Le 8 décembre, le président congolais Félix Tshisekedi a pour sa part dénoncé une violation du cessez-le-feu par Kigali, évoquant d’« importants dégâts humains et matériels » dans les localités de Kaziba, Katogota et Lubarika, au Sud-Kivu, en raison de l’usage d’armes lourdes. Kigali a qualifié ces déclarations de « ridicules », accusant Kinshasa de fuir ses responsabilités.

Le même jour, un groupe d’experts de l’ONU sur la RDC a présenté un rapport à mi-parcours mettant en cause, d’une part, des responsables de l’armée congolaise soupçonnés de maintenir des liens avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et d’autre part, le Rwanda, accusé de soutenir le groupe armé Mouvement du 23 mars (M23) et de déployer illégalement ses troupes en RDC, avec des « exactions » documentées.

Le dimanche 7 décembre, des affrontements ont également éclaté dans plusieurs localités, dont la ville d’Uvira, opposant le M23 à des soldats burundais et à des miliciens « Wazalendo » soutenus par Kinshasa.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a, dans un communiqué, déploré la poursuite des combats, qui entrave l’évacuation des blessés vers Uvira. L’organisation affirme n’avoir pu transporter que 21 civils, dont sept enfants, en raison de l’intensité des affrontements.

Un rapport onusien publié le 19 novembre 2025 soulignait déjà des besoins « urgents » en matière de protection et d’assistance multisectorielle face à une « incertitude sécuritaire persistante » sur l’ensemble du territoire congolais.

(AIP)

jco/sn/haa