Côte d’Ivoire–AIP / 28 % des déplacements intra-africains s’effectuent sans visa, selon un rapport
Par PHILOMENE KOUAME ADJOUA / 13 décembre 2025 à 09:37 / il y a 12 heures / Temps de lecture : 3 minAbidjan, 13 déc 2025 (AIP) – Un total de 28% des déplacements intra-africains s’effectuent sans visa, selon le dernier rapport de l’Indice d’ouverture du visa en Afrique (IOVA), a annoncé Koné Youssouf, coordonnateur en chef des ressources régionales au département de l’intégration régionale de la Banque africaine de développement (BAD).
Cette déclaration a été faite le vendredi 12 octobre à Abidjan, à l’occasion de la dixième édition du rapport, publié conjointement par le Groupe de la Banque africaine de développement et la Commission de l’Union africaine.
Selon M. Koné, ce taux de 28 % reflète « des efforts à encourager », tout en soulignant que « plus de 70 % des déplacements sur le continent nécessitent encore l’obtention d’un visa avant le voyage », ce qui constitue une entrave majeure à la mobilité des personnes.
Il a ainsi recommandé un renforcement des politiques publiques visant à réduire les restrictions à la circulation sur le continent.
« En dépit des performances de certains pays qui ont obtenu de bons résultats, comme le Rwanda, la Gambie ou le Kenya, on observe encore des reculs sur les questions de visa à l’entrée, ce qui freine la mobilité des citoyens africains », a-t-il relevé.
Face à ces restrictions, M. Koné a estimé que « la digitalisation n’est pas automatiquement synonyme d’ouverture », appelant à des réformes plus structurelles.

La rencontre a permis de dresser le bilan d’une décennie de progrès et de leçons apprises, de mettre en lumière l’impact de l’ouverture des visas sur le développement et l’intégration du continent, de valoriser le leadership régional et national, et de recueillir de nouveaux engagements pour la prochaine phase de l’agenda africain de la mobilité.
Le chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Côte d’Ivoire, David Nils Preux s’est dit « très heureux » de participer au dixième anniversaire du rapport. Selon lui, ce document retrace l’évolution de la libre circulation des personnes en Afrique au cours des dix dernières années.
« Ce rapport est un outil essentiel pour l’OIM, car il éclaire nos échanges avec les États et les communautés économiques régionales, afin d’alimenter les accords sur la migration et de renforcer la libre circulation des personnes », a-t-il déclaré.
La rencontre a réuni des représentants du monde universitaire, du secteur privé, des partenaires au développement, des médias et du grand public.
(AIP)
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