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Côte d'Ivoire-AIP/ Inter/ La France dénonce des sanctions américaines contre des juges de la CPI et réaffirme son soutien à la Cour

Côte d'Ivoire-AIP/ Inter/ La France dénonce des sanctions américaines contre des juges de la CPI et réaffirme son soutien à la Cour

Par DESIREE AIMEE FLORENCE SON / 19 décembre 2025 à 15:16 / il y a 2 heures / Temps de lecture : 2 min

Abidjan, 19 déc 2025 (AIP) – La France a condamné  les sanctions imposées par les États-Unis à l’encontre de juges de la Cour pénale internationale (CPI), y voyant une atteinte grave à l’indépendance de la justice internationale.

Dans un communiqué publié par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Paris dénonce « toute forme de menace et de mesures coercitives » visant la Cour, son personnel ainsi que les organisations de la société civile qui la soutiennent, a rapporté vendredi 19 décembre 2025 l’Agence de presse turque (Anadolu).

La diplomatie française appelle Washington à « retirer toutes les sanctions prises sur le fondement du décret présidentiel du 6 février 2025 ». Selon le Quai d’Orsay, ces mesures, qui s’ajoutent à celles déjà adoptées contre neuf autres magistrats , constituent « une atteinte envers la Cour et l’ensemble des 125 États parties au Statut de Rome » et sont « contraires au principe d’indépendance de la justice ».

La France exprime par ailleurs sa « solidarité à l’égard des juges visés » et réaffirme son « soutien sans faille » à la CPI, dont elle juge le rôle « essentiel dans la lutte contre l’impunité ». Paris assure être « pleinement mobilisée », en coordination avec ses partenaires européens, afin de permettre à la Cour de « continuer à remplir sa mission de manière indépendante et impartiale ».

Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par le secrétaire d’État américain Marco Rubio de sanctions visant deux juges de la CPI, Gocha Lordkipanidze (Géorgie) et Erdenebalsuren Damdin (Mongolie). Washington les accuse de s’être « directement engagés » dans ce qu’il qualifie de « ciblage illégitime d’Israël ».

La CPI a réagi en rejetant « fermement » ces sanctions, dénonçant une « attaque flagrante contre l’indépendance d’une institution judiciaire impartiale ».

Dans un communiqué, la Cour a averti que de telles mesures, visant des magistrats élus par les États parties, « sapent l’État de droit » et menacent l’ordre juridique international.

Les États-Unis avaient déjà pris des sanctions contre des responsables de la CPI après l’autorisation de mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.

(AIP)

sdaf/haa