samedi, décembre 20

Abidjan, 01er oct 2025 (AIP) – L’Unité de coordination du Projet de paiement des réductions d’émissions autour du Parc national de Taï (PRE) a lancé, mardi 30 septembre 2025, une série d’ateliers d’information et de sensibilisation des bénéficiaires directs au second appel à manifestation d’intérêt (AMI) du projet, dans les régions du Cavally, Gbôklè, Guémon, Nawa et San-Pedro.

Après le succès du premier AMI (décembre 2023 – juin 2024), qui a permis d’identifier 73 500 parcelles éligibles pour la première période de notification (octobre 2020 – décembre 2021), le PRE déploie désormais son second et dernier AMI. Celui-ci couvre les deux périodes de suivi restantes, allant de janvier 2022 à décembre 2023 puis de janvier 2024 à décembre 2024, rapporte un communiqué de presse transmis à l’AIP.

Depuis décembre 2024, plus de 11 000 bénéficiaires ont déjà reçu leurs paiements, représentant un montant global de plus de 1,5 milliard FCFA. Les paiements se poursuivent.

Lors de la première phase, les erreurs et dossiers incomplets avaient constitué l’une des principales causes de retard dans le traitement des paiements. Pour y remédier, le PRE va à la rencontre des communautés, aussi bien dans les villes que dans les villages, afin d’expliquer de manière claire les modalités d’inscription et de bénéficier sans difficulté des paiements, réalisés exclusivement par mobile money.

« Conformément aux principes d’équité et d’inclusivité qui fondent le Plan de Partage des Bénéfices, ces crédits excédentaires feront également l’objet d’une redistribution aux acteurs qui auront contribué à l’atteinte de ces performances en matière de réduction d’émissions, notamment à travers des pratiques agricoles durables, des actions de conservation et/ou de reboisement », a déclaré le secrétaire général 1 de la préfecture, Djibril Traoré, lors du lancement de l’atelier à Sassandra.

Il a également souligné qu’« au-delà des objectifs contractuels, le PRE a permis de générer environ 10 millions de tonnes équivalent CO₂ supplémentaires qui pourront faire l’objet de transactions avec des partenaires autres que le Fonds carbone, pour mobiliser des ressources financières additionnelles ».

Pour bénéficier du PRE, les conditions d’éligibilité sont les suivantes, à savoir avoir réalisé une activité récompensée par le PRE (agroforesterie, reboisement ou conservation de forêt), présenter une pièce d’identité en cours de validité (CNI, passeport, permis de conduire ou carte de résident pour les non-nationaux) et disposer d’un numéro de téléphone identifié à son nom, associé à un compte Mobile Money (MTN, Orange, Wave) ou à un compte bancaire.

Les inscriptions peuvent se faire directement en ligne via la plateforme www.projetpre.ci, ou avec l’appui des partenaires techniques et institutionnels tels que le Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MINEDDTE), le Ministère des Eaux et Forêts, l’ANADER, le Conseil du Café-Cacao, la SODEFOR, l’OIPR ainsi que les conseils régionaux.

Le projet PRE est l’aboutissement de plusieurs années d’engagement de la Côte d’Ivoire dans le mécanisme REDD+, concrétisé par un contrat d’achat de réduction des émissions de gaz à effet de serre signé en 2020 avec le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF) de la Banque mondiale.

Ce contrat, conclu pour une durée initiale de cinq ans, prévoit la vente d’un volume minimal de 10 millions de tonnes équivalent CO₂ (tCO₂eq) pour un montant total de 50 millions de dollars, répartis en trois paiements conditionnés par la vérification des réductions d’émissions au cours des trois périodes de suivi du projet.

La première période (2020-2021) concerne sept millions de tonnes équivalent CO₂ d’émissions réduites ont été vérifiées et transférées au FCPF, permettant la réception de 35 millions de dollars. Pour la seconde (2022-2023), ce sont 13 millions de tonnes équivalent CO₂ d’émissions réduites qui ont été vérifiées, dont trois millions transférées au FCPF, pour un paiement reçu de 15 millions de dollars.

Ces résultats portent à 50 millions de dollars le montant total perçu par la Côte d’Ivoire, correspondant à la cession de 10 millions de tonnes équivalent CO₂, conformément aux engagements contractuels avec le FCPF.

(AIP)

zaar

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