mercredi, octobre 8

Yamoussoukro, 08 oct 2025 (AIP) – Un atelier de formation organisé par Solidaridad s’est ouvert le mercredi 8 octobre 2025 à Yamoussoukro, en vue de renforcer les compétences des Organisations professionnelles agricoles (OPA) membres de la Plateforme ivoirienne pour le cacao durable (PICD) sur la question du revenu vital dans la filière cacao.

Selon le formateur, Dr Dago Okoubi Arthur, le revenu décent est « le revenu suffisant pour permettre au ménage agricole de payer une alimentation nutritive, un loyer décent et de subvenir à ses besoins essentiels ».

Le co-coordonnateur de la PICD, Adon Désiré, a pour sa part souligné que bien que le cacao soit le socle de l’économie ivoirienne, les producteurs demeurent parmi les plus touchés par la pauvreté. « Il est donc nécessaire de trouver des stratégies concrètes pour répondre à ce défi », a-t-il déclaré.

Pour les participants, l’atteinte du revenu vital passe par l’amélioration des revenus bord champ, la revalorisation des primes, la hausse de la productivité, la réduction des coûts de production et la diversification des sources de revenus. L’action, selon eux, doit également s’appuyer sur un plaidoyer auprès des structures étatiques pour une meilleure prise en compte des conditions de vie des producteurs.

La formation, qui s’étend sur trois jours, permettra aux participants de formuler des propositions concrètes et structurées en faveur d’une cacaoculture durable et équitable.

Mme Kouablan Brou Yvonne de la coopérative CAPRESSA d’Abengourou, a indiqué avoir « appris l’importance du revenu décent pour le producteur et de nouvelles techniques de production » au cours de l’atelier.

Le coordinateur du programme Kakao PANI à Solidaridad Afrique de l’Ouest, Zachary Tonon, a précisé que cette activité s’inscrit dans le cadre du programme EU Advocacy, cofinancé par la Délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire. Ce programme, a-t-il ajouté, vise à renforcer les capacités des sociétés coopératives et des producteurs afin de soutenir le plaidoyer pour un cacao durable.

« Les producteurs doivent être conscients que l’avenir du cacao repose sur eux. Sans producteurs, il n’y a pas de cacao. Ils doivent donc œuvrer pour mieux vivre de leur travail et diversifier leurs revenus pour atteindre le revenu vital », a lancé M. Tonon, avant d’exprimer sa satisfaction quant à la forte participation et à l’engagement des OPA présentes.

Cet atelier s’inscrit dans la mise en œuvre du projet de Renforcement de la société civile pour la durabilité et la bonne gouvernance de la filière cacao en Côte d’Ivoire, conduit par Solidaridad et ses partenaires INADES Formation, IDEF, INKOTA et FERN.
(AIP)
gso/cmas

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