vendredi, novembre 21

Yamoussoukro, 20 nov 2025 (AIP) – L’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) a procédé le jeudi 20 novembre 2025 à Yamoussoukro, à la clôture du projet BIOCLEAN, marqué par la présentation officielle d’un prototype de couplage biofiltration–électro-oxydation destiné au traitement en continu et de manière semi-automatisée des effluents hospitaliers.

Financé en 2021 par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI), le projet BIOCLEAN a été conduit par le Laboratoire des procédés industriels, de synthèse, de l’environnement et des énergies nouvelles (LAPISEN), rattaché à l’UMRI SAPT de l’INP-HB. Il visait le développement de procédés innovants et durables pour traiter les contaminants émergents présents dans les rejets hospitaliers, notamment les résidus médicamenteux, les antibiotiques et les éléments traces métalliques.

Au terme de plusieurs années de recherche, les équipes ont mis au point un prototype capable de détruire efficacement ces polluants. « Avec peu de moyens, on peut faire de grandes choses. La Côte d’Ivoire regorge de talents et dispose d’enseignants-chercheurs de très haut niveau », a déclaré le porteur du projet, Professeur Yao Kouassi Benjamin, soulignant que l’équipement, conçu localement, permet d’obtenir une eau conforme aux normes environnementales.

Selon lui, le passage à l’échelle du dispositif est envisageable. « Avec un financement approprié, ce prototype pilote peut être développé à plus grande échelle. Nous allons poursuivre les échanges avec les autorités pour réfléchir à sa vulgarisation sur le terrain », a-t-il indiqué.

Le représentant du ministre-gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Léandre Koffi, a salué une innovation « pratique, concrète et indispensable » pour la capitale politique, confrontée à la pollution de ses lacs et de ses réseaux d’eau.

« Avec cet appareil, nous pouvons assainir efficacement nos eaux. C’est une trouvaille importante qui vient d’ici, de l’INP-HB. Nous appelons les autorités nationales à s’y intéresser afin d’envisager son déploiement à grande ou moyenne échelle », a-t-il affirmé.

La cérémonie de clôture avait pour objectif de présenter les résultats scientifiques obtenus, de partager les perspectives d’application, de renforcer le dialogue entre chercheurs, autorités publiques, secteur de la santé et entreprises, ainsi que de mettre en lumière la contribution du FONSTI au développement de la recherche appliquée en Côte d’Ivoire.

BIOCLEAN ouvre des perspectives prometteuses pour l’amélioration de la gestion des effluents hospitaliers et pour le développement d’innovations locales au service de l’assainissement et de la protection de l’environnement.
(AIP)
gso/cmas

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