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Côte d’Ivoire-AIP/ Projet Bridge 5: des femmes leaders instruites sur le genre et gouvernance de l’eau à Guiglo

Côte d’Ivoire-AIP/ Projet Bridge 5: des femmes leaders instruites sur le genre et gouvernance de l’eau à Guiglo

Par AGNESS JOSEPH ABOUO / 13 décembre 2025 à 13:32 / il y a 6 heures / Temps de lecture : 3 min

Guiglo, 13 déc 2025 (AIP) – Une vingtaine de femmes leaders, venues de Danané, Djouroutou, Taï, Zagné, Toulepleu, Zouan-Hounien, Bin-Houin, Bloléquin et Guiglo, capitale de la région du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), a été instruite, jeudi 11 et vendredi 12 décembre 2025, à Guiglo, durant deux jours, sur genre et gouvernance de l’eau, lors d’un atelier de renforcement des capacités de ces femmes issues des bassins du Cavally et du Nuon (Liberia) qu’a abrité la capitale régionale.

Cet atelier de renforcement des capacités des femmes des bassins du Cavally et du Nuon, placé sous le thème, « Genre et gouvernance de l’eau » relève du projet Bridge 5, « Construire le dialogue et la gouvernance autour des cours d’eau », et bénéficie du financement de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), via le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Projet mis en œuvre avec l’accompagnement du ministère ivoirien des Eaux et Forêts.

Cette rencontre a offert une tribune au Représentant résident des opérations de l’Union du fleuve Mano (UFM – ou Mano river union) en Côte d’Ivoire, Assouakon Angui, de relever l’importance de la thématique sur laquelle ont réfléchi les parties prenantes.

D’autant que l’eau constitue une ressource rare, il déplore que les femmes, qui se trouvent au cœur de cette ressource, ne soient pas systématiquement associées aux décisions et aux politiques publiques élaborées par les pouvoirs compétents des quatre États membres de l’Union du fleuve Mano (UFM) — à savoir la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée Conakry — dans le cadre de la coopération et de l’intégration régionale.

M. Assouakon a souligné l’importance de la ressource en eau et déploré que, malheureusement, les femmes — premières utilisatrices de cette source de vie — soient « abusivement » exploitée dans les activités minières du Grand Ouest  et souvent écartées des décisions et politiques de gestion adoptées par les États membres de l’UFM.

Il a également indiqué que le changement climatique constitue une menace majeure pour la disponibilité de cette ressource hydrique. D’où la prise de conscience d’avoir désormais une approche rationnelle dans sa gestion, ce qui explique le choix porté sur celles qui sont au cœur de son utilisation.

Le Représentant résident des opérations de l’UFM en Côte d’Ivoire a indiqué que l’atelier, après celui de janvier 2025, a permis surtout d’outiller la vingtaine de femmes leaders des neuf localités concernées sur la loi de 2023 de l’Etat ivoirien, en matière de gestion de l’eau.

Il a rappelé que la loi n° 2023-902 du 23 novembre 2023, portant Code de l’eau, a été adoptée pour remplacer l’ancien code de 1998 afin de mieux répondre aux défis actuels. Cette nouvelle législation reconnaît le droit d’accès à l’eau, encadre les usages et la protection des ressources, prévoit des sanctions à l’encontre des contrevenants, intègre les principes de gestion intégrée et durable, et comprend des dispositions relatives à l’assainissement et au drainage.

Il a fait savoir que la cible a été aussi initiée aux accords internationaux relatifs à la gestion de la ressource en eau, en vue de répercuter les acquis dans leurs communautés.

(AIP)

ja/zaar