Odienné, 17 sept 2024 (AIP )- A la faveur du grand rassemblement spirituel de Kélindjan pour le Maoulid, le ministre-gouverneur du district autonome du Denguélé, Gaoussou Touré, a pointé la responsabilité des parents dans les immigrations irrégulières de leurs progénitures, les appelant à ne plus les soutenir ces aventures périlleuses.
« Je lance un appel à l’ensemble de tous nos frères musulmans. Nous demandons à tout un chacun de lancer un appel parce que souvent les enfants tentent l’aventure avec la bénédiction des parents. Que ces parents prennent conscience qu’ils ne peuvent pas envoyer leurs enfants à la mort », a-t-il exprimé.
Le district du Denguélé (Nord-Ouest ivoirien), composé des régions du Kabadougou et du Folon, est l’un de ceux où un grand nombre de jeunes, aguichés par le mirage de l’eldorado européen, choisissent la voie de l’immigration irrégulière, avec le risque de périr dans le désert libyen ou dans la Méditerranée.
Gaoussou Touré a recommandé aux jeunes de la circonscription de plutôt saisir les opportunités d’insertion par l’auto-emploi offertes par le gouvernement, avec des financements mis à disposition pour le développement d’activités génératrices de revenus.
Il a annoncé des fonds étatiques de 1,1 milliard FCFA dans le Kabadougou et de 1,8 milliard dans le Folon, destinés aux jeunes. « Aujourd’hui, tous les instruments sont là. Nous invitons nos enfants à s’inscrire et à présenter leurs projets. Nous sommes, conseil du district, conseil régional, mairie, là pour les aider à construire de bons plans d’affaires et ainsi pouvoir profiter de cette opportunité », a assuré le ministre-gouverneur.
Kélindjan, comme tous les ans, a constitué dimanche 15 septembre, la première étape des grands rassemblements spirituels du Maoulid dans le Denguélé.
A l’initiative des élus et cadres, avec à leur tête Gaoussou Touré, le district du Denguélé a la particularité de commémorer la naissance du Prophète Muhammad (SAW) sur plusieurs jours. De grands rassemblements de prière meublent le programme principalement, même si c’est aussi l’occasion pour les ressortissants d’opérer un retour aux sources et de se retrouver en familles, à l’instar de “Paquinou” chez le peuple Baoulé.
(AIP)
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