Abidjan, 24 avr 2025 (AIP)- La ministre de l’Éducation nationale et l’Alphabétisation, Pr Mariatou Koné, a mis en lumière mercredi 23 avril 2025, à Abidjan, les obstacles qui entravent la bonne collaboration entre l’État et les établissements privés de l’enseignement secondaire, lors d’une rencontre avec les faîtières des fondateurs des établissements privés.
Parmi les difficultés évoquées, la ministre Pr Koné, a cité le paiement irrégulier du salaire des enseignants alors que certains parmi les fondateurs reçoivent leur subvention, le non-respect des dispositions de l’arrêté fixant le plafond des frais annexes à 37000 francs pour les élèves affectés par l’Etat dans les établissements privés, les difficultés d’appropriation du contrôle biométrique avec un manque de suivi des pointages des élèves par les établissements.
De plus, elle a dénoncé les compétences insuffisantes de certains de leurs enseignants dans le mode de recrutement des enseignants, le non-respect par certains établissements des délais des inscriptions en ligne. Au titre des principales difficultés dans le cadre de la collaboration entre l’Etat et les établissements privés de l’enseignement secondaire, la ministre a déploré la lenteur dans le processus d’enrôlement des élèves dans les établissements privés, l’absence du suivi des pointages des élèves par les établissements et le non-respect par les établissements du chronogramme établi par l’administration centrale, ainsi que la nostalgie des pratiques anciennes.
” A titre d’exemple, certains fondateurs ne sont pas prêts à abandonner le contrôle physique des élèves affectés au profit de la méthode biométrique qui est plus fiable et qui permet à l’Etat de payer la juste dette. Ces fondateurs refusent souvent de faire fonctionner correctement le dispositif installé gratuitement par l’Etat dans leur établissement, espérant un retour au contrôle physique qui a montré ses faiblesses”, a justifié Pr Mariatou Koné.
Auparavant, la ministre de l’ Éducation nationale et de l’ Alphabétisation a rappelé que, pour relever le défi de l’accès à l’éducation pour tous, le système éducatif ivoirien a consacré dès 1995 (par la loi de 1995 sur l’enseignement) le principe de la concession du service public de l’enseignement au secteur privé afin de faciliter l’accès de tous les enfants et jeunes de Côte d’Ivoire à une éducation de qualité.
“Ce principe avait pour principal objectif d’apporter une réponse adéquate au défi de l’insuffisance des infrastructures scolaires et de l’offre éducative face à l’accroissement des effectifs des élèves à scolariser. Ce défi s’est accentué lorsqu’en 2015, la loi sur la scolarisation obligatoire des enfants de 6 à 16 ans a été promulgué”, a t elle ajouté.
(AIP)
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