Touba, 09 juil 2025 (AIP) – Le sous-préfet de Guintégbéla (département de Touba), N’Failissou Serge Kouassi, a lancé un appel aux populations pour qu’elles mettent fin aux pratiques destructrices qui contribuent à la disparition progressive des forêts ivoiriennes.
Cet appel a été lancé le mardi 8 juillet 2025, dans la cour de la sous-préfecture, à l’occasion de la Journée nationale de l’arbre, marquée par une cérémonie de planting d’arbres.
« En 1900, le couvert forestier de la Côte d’Ivoire était estimé à 16 millions d’hectares. Mais en 2020, nous sommes tombés à moins de trois millions d’hectares. Au moment de l’Indépendance, notre pays était couvert à 90% par la forêt. Aujourd’hui, ce taux est à peine de 9%. Le recul est significatif, inouï et inquiétant. Il nécessite plus qu’une simple prise de conscience: il faut des mesures concrètes et rigoureuses », a-t-il souligné.
Appelant les populations à « s’imprégner d’une véritable conscience verte », N’Failissou Serge Kouassi a exhorté chacun à renoncer aux pratiques qui détruisent les forêts et à participer activement à l’effort de reconstitution du couvert forestier national. « Chacun de nous doit s’engager à mettre fin aux mauvaises pratiques et à devenir un acteur de la restauration de nos forêts », a-t-il insisté.
Le chef de poste des Eaux et Forêts de Guintégbéla, le lieutenant Beda Ayékoé, a pour sa part rappelé les multiples agressions subies par la forêt ivoirienne, entre autres, agriculture extensive, orpaillage clandestin, exploitation forestière illégale, urbanisation anarchique et feux de brousse.
Il a mis en lumière les conséquences dramatiques de ces agressions. « Le réchauffement climatique, les modifications des régimes de précipitations, les inondations, l’érosion des sols et la baisse des rendements agricoles sont autant de périls qui doivent inciter au changement de comportement », a-t-il prévenu.
Il a également souligné l’importance de la stratégie nationale SIPREF (Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts), mise en œuvre par le ministère des Eaux et Forêts, et a exhorté chacun à participer activement au reboisement. « Planter un arbre, c’est croire en un avenir apaisé », a-t-il déclaré.
Les populations locales, sensibles à ce message, ont exprimé leur volonté d’être les meilleurs amis et protecteurs des forêts. « Chaque jour, par nos actions, nous détruisons la forêt sans en mesurer les conséquences. Nous devons changer de comportement et planter régulièrement des arbres », a affirmé Bamba Brahima, un agriculteur de Guintégbéla.
(AIP)
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