Abidjan, 11 juil 2025 (AIP)- La présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Namizata Sangaré a exprimé le vendredi 11 juillet 2025 à Abidjan, lors de la célébration de la 9e Journée africaine de lutte contre la corruption, le soutien de l’institution à la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) dans la conduite de sa mission de prévention et de répression des actes de corruption.
« La convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, adoptée le 1er juillet 2003, nous rappelle que la transparence et la redevabilité sont les fondements indispensables de toute démocratie et de toute justice durables », a ajouté Mme Sangaré.
Elle a salué l’engagement des autorités ivoiriennes, en particulier celui du président de la République, pour le renforcement du cadre juridique national et la création de la HABG le 20 septembre 2013. Elle a également adressé ses félicitations au président de cette institution pour les avancées notables réalisées dans le rapprochement de l’action publique des citoyens.
« Grâce à la mise en place de mécanismes de saisine accessibles, à des campagnes de sensibilisation ciblées et à la dématérialisation des outils de signalement, des milliers d’Ivoiriens ont pu briser le silence face aux actes de corruption », s’est-elle réjouie.
La présidente du CNDH a par ailleurs salué l’adoption, le 12 juin 2024, de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. Ce document stratégique, qui intègre les questions de droits de l’homme et prévoit la participation active du CNDH témoigne, selon elle, de la volonté de l’État de mener une lutte efficace et inclusive contre ce fléau.
Elle a souligné que l’agenda 2063 de l’Union africaine accorde une place centrale à la lutte contre la corruption, considérée comme un obstacle majeur au développement du continent. Elle a aussi relevé l’importance du thème retenu cette année, « Promouvoir la dignité dans la lutte contre la corruption », avec un accent mis sur la mise en place de dispositifs anti-corruption dans les entreprises publiques et privées.
Rappelant que la corruption touche particulièrement les populations les plus vulnérables, qu’elle marginalise davantage, tout en exacerbant les inégalités sociales et le chômage des jeunes, Namizata Sangaré a réaffirmé que le CNDH s’inscrit résolument dans la lutte contre la corruption, car elle constitue une menace directe pour les droits de l’Homme.
Selon le dernier rapport de Transparency international de 2024, la Côte d’Ivoire a réalisé une avancée notable dans la lutte contre la corruption. Le pays a atteint un score de 45 sur 100 dans l’indice de perception de la corruption (IPC), se classant ainsi au 69è rang sur 180 pays évalués.
(AIP)
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