Bangolo, 13 juil 2025 (AIP) – Des jeunes du département de Bangolo ont exprimé le vendredi 11 juillet 2025, leur opposition face à la présence des chasseurs traditionnels communément appelés “dozos”, dans les localités rurales et urbaines, dénonçant leur apparence comme source de psychose à l’approche des échéances électorales.
Réunis à la préfecture de Bangolo en présence du préfet Boka Kouassi Vincent, du président de la confrérie des “dozos”, Bamba Dougoutchê et des élus, les jeunes ont fait entendre leur voix à travers leur porte-parole, Yves Tienkoua Keï. Il a évoqué le traumatisme encore vif des populations, hérité des crises passées où des supplétifs armés avaient été impliqués.
« Nos parents ne supportent plus la vue de ces hommes en armes, vêtus de leurs tenues mystiques et bardés de gris-gris. Cela ravive de douloureux souvenirs, surtout à l’orée des élections, période toujours sensible dans notre région », a dénoncé Tienkoua Keï.
Les jeunes disent avoir eu vent de la création prochaine d’un cantonnement de “dozos” dans le département, censé appuyer les forces régulières dans la sécurisation du scrutin présidentiel. Une initiative qu’elle rejette fermement, craignant qu’elle ne compromette la paix sociale.
En réponse, le préfet Boka Kouassi Vincent a tenu à rassurer les jeunes que seules les forces républicaines de défense et de sécurité sont habilitées à assurer la protection des élections. “Aucun groupe parallèle n’est autorisé à s’y mêler. En tout cas, une telle initiative ne viendra pas de nous”, a-t-il affirmé.
La réunion s’est conclue par une résolution interdisant aux membres de la confrérie des “dozos” de porter leurs tenues traditionnelles de combat ou de circuler armés durant toute la période électorale.
(AIP)
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