Touba, 26 juil 2025 (AIP) – Une session de formation destinée à renforcer les capacités opérationnelles des agents de police affectés aux postes frontaliers de Massala-Barala (département de Koro) et d’Ohidougou (département de Ouaninou) a été lancée vendredi 25 juillet 2025 à Touba, dans le cadre de la deuxième phase du projet « Gestion des frontières en Côte d’Ivoire ».
Initiée par le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), en partenariat avec l’Etat de Côte d’Ivoire et avec l’appui financier de la Confédération suisse, cette formation vise à doter les forces de sécurité d’outils modernes et de compétences renforcées pour mieux anticiper et gérer les défis sécuritaires aux frontières nationales.
La cérémonie d’ouverture, tenue dans la salle polyvalente du conseil régional du Bafing, a enregistré la présence du représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Fofana Cheick, qui a salué l’importance stratégique de cette initiative.
« Une gestion efficace des frontières est une priorité absolue, à l’heure où les menaces transfrontalières deviennent se complexifient. Il devient donc indispensable de doter nos agents d’outils modernes, de leur fournir des connaissances actualisées et d’une posture professionnelle exemplaire », a-t-il affirmé.
Le représentant du ministre a exhorté les participants à faire preuve d’assiduité tout au long de la session, les qualifiant de « première ligne de défense du pays ».
Prenant également la parole, la représentante du ICMPD, Natalija Spunjini, a rappelé les acquis de la première phase du projet, lancée en 2022.
« Nous avons constaté des résultats encourageants, notamment des cas de fraude documentaire détectés directement grâce aux formations reçues. Cela nous a motivés à poursuivre cette dynamique et à corriger certaines faiblesses observées sur le terrain », a-t-elle indiqué, ajoutant que cette deuxième phase vise à consolider les acquis tout en approfondissant les compétences clés des agents de sécurité.
Conduite par une équipe d’experts dirigée par le commandant Claude N’Da, la formation se poursuivra jusqu’au mardi 29 juillet. Les modules portent entre autres sur la vérification avancée des documents de voyage et d’identité, la reconnaissance faciale, les conditions d’entrée et de sortie du territoire, la gestion sécuritaire et administrative des postes frontaliers et l’usage encadré de l’arme de service.
Des exercices pratiques, des mises en situation réelle ainsi que la remise de « fiches réflexes » sont également prévus afin d’optimiser les réflexes professionnels des agents.
Ce renforcement de capacités s’inscrit dans une dynamique régionale visant à faire des postes frontières des maillons forts de la sécurité nationale face aux défis migratoires, sécuritaires et criminels croissants.
(AIP)
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