Abengourou, 22 août 2025 (AIP) – La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, en partenariat avec la Chaire UNESCO pour la culture de la paix, a lancé jeudi 21 août 2025 à Abengourou un séminaire de renforcement des capacités des jeunes leaders associatifs, dans l’optique de les mobiliser activement pour la promotion de la paix, de la démocratie et de la cohésion sociale à l’approche des échéances électorales.
Le séminaire, placé sous le thème « Droit à la paix et engagement citoyen des jeunes pour la culture de la paix, la démocratie et la compréhension mutuelle pour un environnement social apaisé », s’inscrit dans la dynamique de renforcement des compétences des leaders associatifs afin qu’ils deviennent des acteurs clés de la cohésion sociale.
La directrice du département de la recherche de la paix de la Fondation FHB, Dr Diénéba Doumbia, a souligné que dans un contexte local souvent marqué par des tensions sociales, l’objectif principal de l’institution est de garantir des élections apaisées et sans violence.
« Les jeunes, qui représentent près de 75 % de la population, sont à la fois victimes et acteurs des violences sociales et politiques. Il est donc crucial de les responsabiliser et de leur montrer qu’une société qui veut la paix engage sa jeunesse », a-t-elle affirmé.
Elle a ajouté que la paix n’est pas une utopie, mais un droit. « Elle est possible et elle commence par nous. Les jeunes ne doivent pas seulement hériter de la paix, ils doivent la construire, la défendre et l’imaginer. La paix se forge dans le dialogue entre générations, l’engagement quotidien et le refus de l’indifférence », a ajouté la responsable de la Fondation FHB.
Selon Dr Doumbia, « la paix au quotidien, dans notre comportement et dans notre manière de penser, s’apprend ». Grâce au renforcement des compétences des jeunes, la Fondation entend promouvoir des comportements responsables et diffuser les valeurs de paix, de démocratie, de solidarité et de diversité, essentielles à l’édification d’un environnement social inclusif et harmonieux.
Les interventions des panelistes, Dr André Koffi Kra, consultant en éducation à la paix, Dr Vanné Alloh, chargé de programme au département de la paix de la Fondation, et Pr Arunan Coulibaly, représentant de la Chaire UNESCO, ont mis l’accent sur des méthodes participatives favorisant le vivre-ensemble. Ils ont rappelé le lien historique, juridique et philosophique entre les droits de l’homme et le droit à la paix.
Les experts ont également insisté sur l’importance de la compréhension mutuelle pour prévenir les conflits et maintenir un climat social pacifié. Ils ont présenté des mécanismes pour déconstruire les discours de haine, notamment en période électorale, et pour promouvoir une communication inclusive et respectueuse. Selon eux, la culture démocratique constitue une réponse durable aux violences électorales.
Les participants ont été formés aux valeurs universelles de la culture de la paix et ont exploré des outils concrets pour mieux comprendre les enjeux liés à la citoyenneté. Ils ont été invités à réfléchir à leur rôle stratégique dans la construction d’un environnement démocratique apaisé.
La session de formation des jeunes leaders sur la paix et la démocratie a été présidée par le secrétaire général 2 de la préfecture, Sérikpa Arsène.
(AIP)
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