Ouangolodougou, 25 août 2025 (AIP) –La ville de Ouangolodougou est devenue, le temps d’un panel, l’épicentre d’une réflexion nationale sur l’avenir des migrants en Côte d’Ivoire, dans un contexte régional bouleversé par la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) et son retrait de la CEDEAO.
Organisée le 20 août par le Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO-CI) et la Fondation Friedrich Ebert, la rencontre a permis de présenter une note d’analyse du Groupe de recherche, développement, migration et frontières en Afrique (GRD-MIFA) intitulée « Migrant(e)s de l’AES en Côte d’Ivoire : entre peur du lendemain et espoir diplomatique ».
Pour la coordinatrice générale du REPSFECO-CI, Dosso Mafélina, « les mutations géopolitiques sahéliennes engendrent de nouvelles incertitudes qui pèsent sur des millions de personnes vivant et travaillant en Côte d’Ivoire, mais confrontées à des vulnérabilités multiples ».
Lieu stratégique d’accueil de nombreux demandeurs d’asile venus du Burkina Faso et du Mali, Ouangolodougou, ville frontière aux deux pays, a offert un espace de dialogue inédit entre chercheurs, décideurs, communautés locales, femmes et jeunes. Selon l’expert du GRD-MIFA, Dr Guipié Eddie Gérard, cette restitution scientifique a permis de confronter les données aux réalités vécues, afin de formuler des recommandations pour une politique migratoire plus inclusive et résiliente.
Les échanges nourris laissent espérer des solutions durables pour préserver la paix et la stabilité, dans un contexte où la migration devient un enjeu central de sécurité et de cohésion sociale.
(AIP)
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