Abidjan, 23 sept 2025 (AIP) – La capitale économique ivoirienne, Abidjan, abrite du mardi 23 au jeudi 25 septembre, la deuxième édition de la Conférence internationale de la recherche sur le cajou (CIRC-2025), organisée par le Conseil international consultatif du cajou (CICC), avec la participation d’une centaine de chercheurs venus d’Afrique et d’ailleurs.
Placée sous le thème « Développement des systèmes de production, de transformation et de commercialisation durables pour renforcer la résilience de la filière cajou : problématiques, acquis et perspectives », cette rencontre réunit des chercheurs, décideurs publics, acteurs privés et partenaires techniques et financiers.
Représentant le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, le Professeur Daté Jacques a rappelé le rôle central du cajou dans l’économie africaine. « L’Afrique, en particulier l’Afrique de l’Ouest, est aujourd’hui la principale zone de production mondiale. Mais la majeure partie de notre production est encore exportée brute, nous privant d’une part significative de la valeur ajoutée avoisinant 70 % », a-t-il déploré.
Il a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans la recherche afin de relever les défis liés à l’amélioration des rendements, à la résistance aux changements climatiques, à la valorisation de la pomme de cajou et à l’industrialisation locale. « La recherche n’est pas un luxe, c’est une nécessité absolue », a-t-il martelé.
Pour sa part, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Mamadou Berté, a souligné que la compétitivité du cajou africain dépendra de la capacité collective à innover. « Les résultats de vos recherches sont la clé pour bâtir une filière plus forte, plus résiliente et plus compétitive », a-t-il affirmé.
Plusieurs thématiques sont au programme de la conférence, notamment l’amélioration et la multiplication des cultures, les avancées en biotechnologie, la valeur ajoutée et les technologies de transformation, la vulgarisation et le transfert de technologies, ainsi que la mécanisation. Des thématiques transversales telles que les changements climatiques, le genre et l’économie seront également abordées.
En marge des travaux, les participants visiteront le Centre d’innovations et de technologies de l’anacarde (CITA) de Yamoussoukro et l’Institut polytechnique Félix Houphouët-Boigny, afin de renforcer les échanges pratiques.
Créé en novembre 2016 à Abidjan, le CICC est une organisation intergouvernementale dont la mission est de promouvoir les chaînes de valeur du cajou à travers la concertation, la coordination des politiques et la coopération entre États.
(AIP)
eaa/cmas