Abidjan, 29 oct 2025 (AIP) – L’économie camerounaise connaît un ralentissement sévère depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, conséquence directe des violences ayant éclaté dans plusieurs villes du pays, rapportent des médias internationaux.
Depuis le lundi 27 octobre, la majorité des entreprises ont suspendu leurs activités, tandis que les transports sont quasiment à l’arrêt. Plusieurs stations-service et commerces ont été incendiés, plongeant le pays dans une incertitude économique grandissante.
Le président de l’intersyndicale Union pour le transport, Al Hadji Djika, met en garde contre les risques de ruptures d’approvisionnement. « Si la situation perdure, il y aura des pénuries, d’abord de carburant, puis de produits alimentaires essentiels », prévient-il.
Les chefs d’entreprise sont particulièrement inquiets. Le directeur général de la startup Digital Mobility, Zéphirin Jiogo, parle d’« un désastre » pour les petites et moyennes entreprises déjà fragilisées. « Tout est à l’arrêt. Nos chauffeurs, très précaires, n’ont plus de revenus », a-t-il fait remarquer.
Le patronat camerounais redoute également une vague de défauts de paiement dans les prochains jours, en raison d’un manque de trésorerie face à l’arrêt prolongé des activités économiques.
Le Conseil constitutionnel camerounais a confirmé, lundi 27 octobre 2025, la réélection du président sortant Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), avec 53,66% des suffrages, souligne l’annonce officielle.
(AIP)
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