Abidjan, 31 oct 2025 (AIP) –Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a rappelé jeudi 30 octobre 2025 à Abidjan, lors d’une rencontre avec les partis politiques et les potentiels candidats, les dispositions encadrant la suppléance à l’Assemblée nationale, afin de prévenir toute confusion sur le rôle et les prérogatives du suppléant à l’approche des élections législatives.
Selon le président de la CEI, la désignation d’un suppléant n’est pas une simple formalité mais une exigence légale incontournable pour tout candidat à la députation. « Il n’y a pas de circonscription où l’on peut se présenter sans suppléant. Tout candidat doit en avoir un », a-t-il insisté, citant la loi n°2004-495 du 10 septembre 2004 portant suppléance des députés à l’Assemblée nationale.
Cette disposition vise, a-t-il expliqué, à garantir la continuité de la représentation parlementaire tout en encadrant strictement les conditions dans lesquelles un suppléant peut exercer le mandat du titulaire. Trois cas sont expressément prévus par la loi, notamment l’incompatibilité de fonctions, le service militaire et la mission officielle de longue durée. Lorsque le député titulaire est nommé à un poste gouvernemental ou à une fonction jugée incompatible avec son mandat, le suppléant est appelé à siéger pendant la durée de cette incompatibilité, en ce qui concerne le cas d’incompatibilité de fonctions. Pour ce qui est du service militaire : si le député est mobilisé pour le service national, le suppléant assure l’intérim le temps de cette mission. Quant à la mission officielle de longue durée : lorsque le député est chargé d’une mission pour le compte de l’État excédant six mois, le suppléant siège jusqu’à son retour.
En dehors de ces trois situations, le suppléant ne peut en aucun cas se substituer au titulaire, même en cas de décès ou d’empêchement physique, a précisé M. Coulibaly-Kuibiert. Cette limitation, selon lui, vise à « éviter toute dérive ou tentative de prise de place non prévue par la loi » et à préserver la stabilité institutionnelle du mandat parlementaire.
Cette clarification intervient alors que la CEI poursuit ses échanges avec les acteurs politiques pour garantir un scrutin législatif transparent, inclusif et conforme aux règles de la République.
(AIP)
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