Niakara, 31 oct 2025 (AIP) – La découverte, courant octobre, d’un nourrisson abandonné dans une maison inachevée à la sortie nord de Niakara (Centre-nord, région du Hambol) ravive les inquiétudes sur la recrudescence des grossesses précoces et leurs conséquences dramatiques sur la scolarisation des jeunes filles.
Selon des témoignages concordants recueillis dans le quartier Kalêhê-Extension jeudi 30 octobre 2025, des passants, alertés par les pleurs du bébé, ont découvert une fillette âgée d’environ quatre mois abandonnée dans une maison en chantier, sur l’axe Niakara–Kanawolo. L’enfant, retrouvée saine et sauve, a été aussitôt confiée à la direction départementale des Affaires sociales (DDAS) de Niakara.
D’après des sources locales, la mère présumée du nourrisson serait une collégienne résidant au quartier Château. Ce drame suscite une vive émotion dans la localité et relance le débat sur la multiplication des cas de grossesses en milieu scolaire, phénomène qui compromet gravement l’avenir de nombreuses adolescentes.
Pour les acteurs de l’éducation, ces grossesses constituent un frein majeur à la réussite scolaire et à l’autonomisation des jeunes filles. Elles entraînent des abandons prématurés d’études, accentuent la précarité sociale et exposent les jeunes mères à des situations de détresse pouvant aller jusqu’à des gestes de désespoir, comme l’abandon d’enfant.
Face à la récurrence de ces cas, des responsables éducatifs et communautaires appellent à un renforcement des campagnes de sensibilisation sur la santé reproductive, ainsi qu’à une plus grande implication des parents, enseignants et leaders communautaires dans l’éducation affective et sexuelle des adolescents.
Le drame de Niakara met une fois encore en lumière la nécessité d’une réponse collective et durable pour protéger la jeune fille, garantir son droit à l’éducation et prévenir de nouvelles tragédies.
(AIP)
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