Abidjan, 31 oct 2025 (AIP) – Une publication diffusée le 29 octobre 2025 sur la page Facebook de la cyberactiviste Maimouna Camara prétend qu’un affrontement armé aurait éclaté à Bouna, dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire, entre forces de l’ordre et insurgés présumés. L’information, relayée par plusieurs autres pages, est fausse, selon les vérifications de l’AIP et le démenti formel du chef du bureau régional de l’Agence dans le Bounkani.

Cette publication de la page Maimouna Camara qui compte 783 abonnés affirme : ‘’ Doropo-Bouna/ affrontement entre les militaires et des individus non identifiés dans la nuit du 26 au 27 octobre. 5 mono portés disparus. ‘’ Plusieurs autres pages Facebook ( 1, 2, 3 et 4 ) ont également repris cette fausse information, amplifiant la désinformation en ligne.
Au moment de sa mise en ligne, la publication a généré environ 3500 mentions “J’aime”, plus de 630 commentaires et près de 150 de partages, contribuant ainsi à sa large diffusion sur les réseaux sociaux.

Un démenti formel du chef du bureau régional de l’AIP dans le Bounkani
Contacté par l’AIP, le chef du bureau régional à Bouna, Koatehi Natem Oulaï, a affirmé qu’aucun incident ni affrontement n’a été signalé dans la ville ou dans ses environs, le 29 octobre.
 « La situation est calme à Bouna. Les forces de défense et de sécurité assurent la surveillance du territoire sans heurts », a-t-il indiqué, qualifiant la publication de “purement mensongère et alarmiste”.
Au moment de la mise en ligne de cet article, aucun canal officiel de communication du gouvernement ivoirien, ni aucun média crédible ou journaliste accrédité, n’a rapporté ou confirmé l’existence d’un prétendu affrontement entre des militaires et des individus non identifiés, dans la nuit du 26 au 27 octobre, à Doropo, dans la région du Bounkani.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) ont également apporté un démenti formel.
Une désinformation dans un contexte électorale tendu
Cette publication s’inscrit dans un contexte électoral tendu, marqué par des violences électorales (1 et 2 )  et par la multiplication de rumeurs et de fausses informations sur les réseaux sociaux. Plusieurs comptes Facebook et pages de cyberactivistes ( 1,2 et 3 ) y diffusent des contenus trompeurs, souvent dans le but de créer un climat de peur et de confusion au sein de la population électorale.
 Des vérifications récentes ont déjà permis de démentir des publications similaires ( 1, 2, 3 et 4  ) annonçant des affrontements ou des attaques inexistantes dans d’autres villes du pays, notamment à Korhogo et Yamoussoukro. 
(AIP)
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